Le projet de création prochainement en Algérie d'un centre régional de normalisation avec le concours de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a été annoncé hier par la présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Zohra Derdouri. Ce centre servira à tester et contrôler dans des laboratoires les équipements de télécommunications, entres autres les téléphones portables mis sur le marché en Algérie et dans la région, a indiqué à l'APS Mme Derdouri en marge de l'atelier régional de l'UIT sur la normalisation qui se déroule du 26 au 28 septembre. «La création d'un centre régional de normalisation est souhaitable. L'Algérie se réjouirait d'accueillir un tel organisme et de mettre son expérience à son service», a souligné la présidente de l'ARPT, précisant que ce centre est au «stade de projet». «Nous venons de discuter avec les représentants de l'UIT à ce propos et il y a beaucoup de travail à faire pour concrétiser le projet du centre régional», a expliqué Mme Derdouri, émettant le souhait de faire du centre de normalisation de l'Union du Maghreb arabe (UMA), déjà existant en Algérie, un centre régional. Dans ce sens, elle a noté que l'Algérie entretient des échanges «réguliers» avec les pays de la région dans le domaine de l'échange d'informations sur la normalisation. De son côté, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, a affirmé que le gouvernement algérien soutient le projet de création de ce centre régional, soulignant que «l'Algérie apportera à cet effet toute son expérience». Le directeur du bureau de normalisation des télécommunications à l'UIT, M. Johnson Malcolm, a insisté, pour sa part, sur «la nécessité de disposer de ce centre», dont les équipements demeurent cependant «très chers, leur coût avoisinant un million de dollars». «La contrefaçon demeure un grand problème et nécessite des programmes, voire des plans nationaux au niveau de chaque pays pour combattre ce phénomène», a indiqué M. Malcolm, estimant que chaque région doit disposer d'un centre de normalisation.