Bir Lahlu (Territoires Libérés) - Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a mis en exergue lundi "le climat de terreur et d'intimidation" et les campagnes d'harcèlement et de persécution des citoyens sahraouis dans la ville de Dakhla occupée. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, le président sahraoui a affirmé que "ces pratiques ont crée un climat de terreur parmi les citoyens sahraouis sans défense notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées et les familles sahraouies en général du fait du déploiement d'un important dispositif militaire et policier". "Les autorités marocaines ont arrête depuis le 25 septembre dernier plus de 100 militants sahraouis" relevant que "20 d'entre eux sont repartis entre les prisons des villes de Dakhla et d'El Ayoune occupées", a indiqué le président Abdelaziz dans sa lettre publiée par l'Agence de Presse Sahraouie (SPS). Ces développements, a-t-il dit, "se produisent sur un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe des Nations unies et en présence de la Minurso". Le Front Polisario a demandé à l'ONU d'intervenir "rapidement" pour protéger les civils sahraouis et mettre fin à cette tragédie qui dure depuis 36 ans, a indiqué le président sahraoui, ajoutant "ces développements attestent de la nécessité de trouver un mécanisme onusien qui permet à la Minurso de protéger les droits de l'Homme dans la région". Dans ce cadre, le président Abdelaziz a réitéré son appel pour une intervention rapide en vue de mettre un terme à cette situation tragique due aux pratiques de l'occupation militaire marocaine illégale et ses atteintes incessantes depuis son invasion du Sahara occidental le 31 octobre 1975". Il a également sollicité de nouveau l'intervention du Secrétaire général de l'ONU pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis incarcérés suite à l'agression marocaine qui a ciblé la ville occupée de Dakhla, pour s'être simplement attachés à leurs revendications, leurs droits légitimes à la liberté, à la dignité, à l'autodétermination et à l'indépendance. Face à la recrudescence de la situation et à l'absence de journalistes et observateurs internationaux indépendants, le président sahraoui a appelé l'ONU à œuvrer à "la levée du blocus militaire et sécuritaire imposé à la ville sahraouie occupée, la cessation des campagnes de perquisitions, d'enlèvements et d'arrestations et à l'envoi d'une mission internationale indépendante pour enquêter sur l'agression marocaine sauvage contre les civils sahraouis sans défense".