ALGER- Le Syndicat national des hospitalo-universitaires a annoncé, jeudi à Alger, sa décision de geler la grève prévue pour dimanche prochain. Le président du Syndicat, M. Nassereddine Djidjeli a annoncé la décision de geler la grève lors de l'Assemblée générale tenue au CHU Mustapha-Pacha en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. A l'issue de cette rencontre, il a été décidé la tenue dans 15 jours d'une autre assemblée générale pour l'élargissement de la concertation avec les assemblées locales sur la décision à prendre à ce sujet. Les intervenants ont appelé à faire prévaloir "la sagesse" jusqu'à l'organisation du concours de résidanat et des examens prévus début novembre. Parmi les revendications soumises par les professeurs, docents et maîtres-assistants hospitalo-universitaires, figurent l'instauration des primes de contagion, de rendement et de permanence ainsi que le régime indemnitaire. Le ministre a tenu à rassurer le syndicat quant à la prise en charge de ses revendications inscrites dans le cadre des revendications de 43 corps, 16 statuts et 21 régimes indemnitaires relevant du secteur et soumis à la direction de la Fonction publique. Dans ce contexte, M. Ould Abbès a affirmé être parvenu "en l'espace d'une année au règlement de tous les problèmes sociaux du secteur dont l'organisation de concours" en coordination avec le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique rappelant la prise en charge du régime indemnitaire dont ont bénéficié 80% du corps médical. Le ministre a fixé le 31 octobre comme date butoir de la mise en oeuvre du régime indemnitaire du secteur. Concernant la pénurie enregistrée pour certains médicaments, M. Ould Abbès a affirmé que l'Etat avait affecté l'an dernier 2 milliards de dollars pour l'acquisition de cette matière vitale soulignant que de sévères mesures seront prises à l'encontre de tous ceux "qui prennent en otage la santé du citoyen". Le ministre a haussé le ton pour dénoncer le laisser-aller ayant engendré le dépassement de la date de péremption de certains médicaments sans qu'ils ne soient utilisés, le départ de certains professeurs du secteur public vers le secteur privé et les importateurs de médicaments défaillants. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la participation des hospitalo-universitaires à l'élaboration de la nouvelle loi sur la santé et de toutes les décisions intéressant le secteur.