Les syndicats des enseignants hospitalo-universitaires suspendent leur grève.La décision a été prise à l'issue de l'assemblée générale des syndicalistes organisée hier à Alger. La suspension de ce débrayage, entamé au début du mois en cours, est, expliquent les responsables des deux syndicats (SNPDSM et SNMASM), une démarche « stratégique ». Précisant que le ministère de l'Enseignement supérieur ne leur a accordé aucune concession, les syndicalistes affirment vouloir, à travers la suspension de cette action, accorder plus de temps au ministère de la Santé pour mettre en œuvre sa promesse. Une promesse faite le 8 janvier et qui consiste en l'élaboration d'un décret exécutif pourtant sur l'augmentation de la rétribution liée aux activités de santé des hospitalo-universitaires. « Nous avons décidé d'accorder un délai supplémentaire au ministère de la Santé pour mettre en œuvre ses engagements. Le ministère devra déposer, avant le 15 février prochain, ledit décret auprès de la direction générale de la Fonction publique », explique Nacer Djidjelli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents (SNPDSM). Une fois ce délai passé, les enseignants hospitalo-universitaires vont reprendre leur protestation. « Si le ministère de la Santé n'élabore pas ce décret, nous allons tenir une nouvelle assemblée générale le 23 février et il est fort probable que nous reprenions notre mouvement de débrayage », menacent encore les syndicalistes. Lors des débats, les membres des bureaux des deux syndicats ont tenu à dénoncer également le harcèlement judiciaire et ce qu'ils appellent « les manœuvres du ministère de l'Enseignement supérieur ». En effet, après plus de deux semaines de débrayage, la justice « a rendu public un arrêté déclarant la grève des enseignants hospitalo-universitaires illégale ». Les représentants des deux syndicats ont également regretté le gel par les praticiens de la santé publique de la grève de cinq jours décidée au début du mois. Les responsables du SNPDSM ont annoncé, par ailleurs, la démission du président du syndicat, Noreddine Zidouni, qui a été remplacé par le professeur Hocine Rabhi.