ALGER - Les programmes d'importation des produits pharmaceutiques pour l'année 2012 ont été délivrés à 69 opérateurs pharmaceutiques versés dans la production du médicament, lors d'une cérémonie qui a eu lieu mardi au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbès, qui a présidé cette cérémonie a, dans son intervention, mis en exergue l'importance de ces programmes d'importation, insistant pour dire que bien menés, ils contribueront à enrayer le spectre de la pénurie qui a touché certains médicaments ces derniers temps. M. Ould Abbès a souligné l'importance du secteur de la santé, relevant que la "stabilité politique d'un pays repose sur sa stabilité sociale, celle-ci ne pouvant être garantie sans la santé, donc du médicament". S'adressant aux opérateurs présents, M. Ould Abbès leur a rappelé qu'ils avaient un "grand" rôle à jouer dans l'édification de l'économie nationale, affirmant qu'il n' y aura plus désormais de monopole "de qui que ce soi" sur le marché du médicament en Algérie. Le ministre de la Santé a indiqué qu'à la faveur des programmes d'importation, chaque producteur s'engage à importer les quantités autorisées dans les trois mois qui suivent la délivrance de ces programmes, conformément au cahier des conditions techniques à l'importation. L'importateur est tenu, en outre, à fournir mensuellement l'état de ses stocks commerciaux, a-t-il ajouté. M. Ould Abbès a noté qu' aucun pays au monde ne pouvait se targuer d'autosuffisance en matière de production de médicaments, citant à titre d'exemple les USA, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, qui, en dépit de leur statut de pays très développés, n'en continuent pas moins d'importer des médicaments. De son côté, le secrétaire général du ministère de la Santé, M.Bouchenak Abdellah, a affirmé que l'élaboration de ces programmes était prise en charge depuis de nombreuses semaines, assurant qu'un travail "titanesque" a été accompli à cet effet par une équipe pluridisciplinaire. M. Bouchenak a affirmé que la tutelle allait tout faire pour faciliter la tâche aux producteurs, indiquant toutefois que ceux d'entre-eux qui ne respectent pas leurs engagements seront sanctionnés. Abordant le problème de surfacturation de certains médicaments, il a émis le souhait de voir celui-ci " réglé ici" (au ministère, NDLR), au lieu, a-t-il dit, de le transférer aux ministères des Finances et du Commerce ou aux services des impôts et des douanes. M. Mekkaoui Saïd, inspecteur au ministère de la Santé, a indiqué, pour sa part, que les programmes d'importation des médicaments ont pour objectif d'organiser le marché du médicament et d'éviter les pénuries. Il a exhorté les opérateurs à faire tout leur possible en 2012 pour que les produits pharmaceutiques soient à la portée du malade. Le président de l'Union pharmaceutique constantinoise (UPC), M. Salah Arabetil, a estimé que grâce à ces programmes, les délais d'importation des produits finis ou de matières premières vont être écourtés.