ALGER - La directrice générale du Bureau principal du programme de sécurité internationale au ministère canadien des Affaires étrangères, Sabine Nolke, a appelé mercredi à Alger, les participants à la réunion du groupe de travail Sahel du Forum global de lutte antiterrorisme (FGCT), d'utiliser un "langage" qui met l'accent sur la coopération et le partage de l'information. "Nous devons parler dans un langage qui met l'accent sur la coopération et le partage de l'information et qui insiste sur la nécessité d'une coordination régionale", a déclaré Mme Nolke dans une brève allocution prononcée lors de l'ouverture des travaux de la réunion au palais des Nations. Elle a insisté sur l'importance de la mise de côté des commentaires "préparés", des intérêts personnels "étriqués" et des différences politiques pour pouvoir "parler ouvertement des défis auxquels nous faisons face ensemble". "Nous attendons à ce que vos réflexions et vos contributions aient un résultat qui profite à tout le monde", a-t-elle dit, soulignant avoir fixé un programme "ambitieux" pour la réunion et un plan de travail pour les années à venir. Elle a indiqué que le travail porte sur cinq domaines qui concernent directement le défi de la lutte antiterroriste. Il s'agit de la sécurité frontalière, la coopération entre les services de police, la lutte contre le financement du terrorisme, la coopération, le renforcement juridique et les engagements communautaires. "Au moyen de cette réunion, nous cherchons à travailler ensemble pour déterminer les problèmes, étudier des solutions et mobiliser des ressources dans chacun des cinq domaines", a-t-elle ajouté. Pour Mme Nolke, le groupe de travail sur le Sahel s'appuiera sur les travaux d'autres initiatives régionales, telles que la Conférence internationale sur le partenariat, tenue en septembre dernier à Alger. Il viendra également compléter certaines initiatives, telles que celles de l'Union africaine qui visent, selon elle, à établir un réseau national et des points de vues de contact régionaux à l'échelle du continent ainsi que d'autres initiatives à l'exemple de la Stratégie de l'Union européenne pour le Sahel. "Nous nous attendons à ce que ces réunions donnent des résultats concrets et des projets durables qui marquent un véritable changement quant à la capacité des pays de la région à faire face aux menaces", a espéré Mme Nolke. Elle a rappelé, dans ce cadre, que le Canada "s'intéresse de près" à la sécurité et à la prospérité de la région du Sahel. Les travaux de la première réunion du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel, un mécanisme institué dans le cadre du Forum global de la lutte contre le terrorisme (FGCT), ont débuté mercredi à Alger. Etaient présents à cette rencontre de deux jours, dont les travaux se poursuivent à huis clos, 30 pays et 160 participants. Il s'agit, entre autres, de l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis, l'Espagne, la France, le Maroc, le Mali, le Niger, la Libye, l'Union européenne, la Turquie et la Russie. La réunion est perçue comme étant un "cadre de discussions" sur les lacunes et les ressources des capacités régionales dans chaque volet de travail. Elle a pour objectif de favoriser les partenariats entre les acteurs régionaux et extra-régionaux afin de délimiter et de poursuivre les travaux du groupe de travail au cours des futures réunions dans la région. A rappeler que le FGCT est composé de 30 membres à savoir l'Algérie, l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, l'Australie, le Canada, la Chine, la Colombie, le Danemark, l'Egypte, les Etats-Unis, l'Espagne, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, la Jordanie, le Maroc, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, Nigeria, le Pakistan, le Qatar, l'Union européenne, la Russie, la Turquie et les Emirats arabes unis.