Après la tenue de la Conférence internationale à Alger, sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du Champ (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger) et les partenaires extra-régionaux, le Forum global de la lutte contre le terrorisme (FGCT) s'est réuni à New York, aboutissant à la mise en place du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel. Co-présidé par l'Algérie et le Canada, le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel tient, depuis hier à Alger, les travaux de sa première réunion qui sera clôturée aujourd'hui par l'adoption d'un plan d'action et des recommandations. L'Algérie «continuera d'appuyer et de contribuer à la réussite des travaux des cinq groupes de travail thématiques et régionaux créés en son sein (FGCT, ndlr)» engagement souligné dans la déclaration de M. Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines à l'adresse des participants. Et d'indiquer que «ce même engagement nous lie naturellement à la réussite des travaux du groupe de travail sur le renforcement des capacités au Sahel» selon M. Mesahel. L'initiative de la création du FGCT par le gouvernement américain soutenu par Alger, a été perçue par celle-ci «comme un complément utile aux efforts de la communauté internationale» relève M. Messahl dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et constitue «un appui à la mise en œuvre de la stratégie mondiale des Nations unies dans ce domaine», indique M. Messahel dans sa déclaration. Si pour sa part la responsable canadienne Mme Sabine Nokle, a indiqué dans sa déclaration hier que «le Canada s'intéresse de près à la sûreté et la prospérité de la région du Sahel» elle souligne que «nous tous ici avons intérêt à ce que cette réunion réussisse». Propos tenus avant de mettre en exergue dans sa déclaration à l'adresse des présents, responsables politiques de haut rang et experts venus de divers pays et représentants diverses régions qu' «il est claire que ce sont ces Etats (pays de la région du Sahel) qui sont en première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans cette région». Pour Mme Nokle, directrice générale du Bureau principal de programme de sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères du Canada, les pays du Sahel «assument les coûts les plus importants des activités terroristes» humainement et économiquement. Ce qui l'amène à souligner que «c'est à eux, donc que le leadership sur cette question revient» selon les propos de Mme Sabine Nokle. Ce qui illustre la saisie par les partenaires extra –régionaux de la portée de l'appropriation par l'approche politique des pays de la région, pays du Champ en matière de lutte contre le terrorisme et ses ramifications. Par ailleurs, la sécurité et le développent étant liés, le partenariat des pays du Sahel avec les acteurs extra régionaux est appelé à s'illustrer en plus de la formation et de la fourniture de moyens en matière de lutte contre le terrorisme touché les aspects liés au soutien et au développement dans cette région. Pour la première réunion du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel d'Alger, il a été question de l'importance de débattre et d'échanger les points de vue en la matière et que «des résultats concrets et des projets durables qui marquent un véritable changement quant à la capacité des pays de la région à faire face aux menaces» selon Mme Sabine Nokle. Pour les co-présidents des travaux de la réunion, M. Rezag Bara et Mme Nokle , l'agenda de la réunion a porté sur cinq domaine, la sécurité frontalière, la coopération entre les services de police, la lutte contre le financement du terrorisme, la coopération et le renforcement juridique et judiciaire et l'engagement communautaire. Ce qui, pour M. Messahel illustre que la portée de la réunion d'hier et d'aujourd'hui «s'insère parfaitement dans la définition du partenariat tel que défini par la Conférence internationale d'Alger. Par ailleurs, la réunion du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel dans ses travaux sur les cinq domaines précités verra l'élaboration de calendrier pour la tenue de réunion régionale sur chaque domaine précité selon la proposition formulée par les co-présidents, à savoir l'Algérie et le Canada. Pour l'ambassadeur Daniel Benjamin, au nom des co-présidents (USA-Turquie) du Forum de lutte contre le terrorisme, «maintenant que la plate-forme (FGTC) existe, la majorité du travail va se dérouler au niveau des cinq groupes» constitués au terme de la réunion du GFTC à New York. Et de déclarer qu'«avec l'Algérie et le Canada en tête, nous sommes confiants que le groupe de travail du Sahel va relever le défi» selon M. Benjamin. Propos tenus après avoir indiqué dans son allocution tenue hier, que ce groupe de travail est «le catalyseur par rapport au nombre croissant des activités relatives à la lutte anti-terroriste», indique M. Benjamin.