TIZI-OUZOU- Le comité de village Ighil Bouzrou de la commune de Béni Aïssi, dans la daïra de Béni Douala (Tizi-Ouzou) se réunira, ce week-end, pour débattre des suites à donner à l'affaire de l'enlèvement, par un groupe armé, mardi passé, de leur concitoyen, Nour Djallal, médecin cardiologue, a indiqué, jeudi un membre de cette organisation villageoise. Selon la même source, "aucune" cellule de crise n'est installée pour le moment puisque le comité de village ne se penchera sur cette option que durant ce week-end. "Avant de penser à une mobilisation à l'échelle de la commune ou de la daïra, nous allons nous organiser à notre niveau et décider de la façon dont nous allons gérer cette affaire", a-t-il précisé. Les représentants du village d'Ighil Bouzrou estiment que la priorité est à la "solidarité" avec les proches de l'otage, notamment sa femme et ses enfants "qui ont besoin d'être soutenus durant cette dure épreuve". Pour sa part, la famille de la victime affirme n'avoir reçu aucune demande de rançon de la part des ravisseurs, a indiqué jeudi un proche du médecin enlevé au lieudit Tala Bounane sur la route de Beni Douala - Tizi-Ouzou. Depuis le début du phénomène des kidnappings en décembre 2005, la wilaya de Tizi-Ouzou a enregistré pas moins de 65 enlèvements qui ont ciblé notamment des investisseurs de la région. Le village Issenadjen, dans la commune d'Iflissen (daïra de Tigzirt) qui, en novembre 2009, s'est soulevé contre ce phénomène en exigeant et en obtenant la libération sans condition d'un enfant du village, enlevé par des terroristes, semble avoir montrer la voie à suivre à d'autres villages de la wilaya, qui, depuis cette date, se mobilisent contre ce phénomène.