Le FFS, le RCD et la LADDH sont montés au créneau pour dénoncer le kidnapping de Nacer Djellal, un médecin cardiologue enlevé par un groupe armé mardi dernier à Thala Bounan, commune d'Ath Aïssi, 15 Km au sud de Tizi Ouzou. « Le terrorisme et le banditisme, faisant jonction, ne trouve pratiquement pas de résistance, hormis les citoyens qui réagissent dignement, se prenant eux même en charge dans la résistance citoyenne. Quant aux corps constitués et leurs officines, ils préfèrent avoir la gâchette facile face à des citoyens désarmés et lâcher leur meutes contre toutes les forces saines qui osent dénoncer et combattre le système pourri...», Peut-on lire dans une déclaration rendue publique le bureau régional du RCD à Tizi Ouzou. De son côté, le FFS a fortement condamné cet acte qualifié de barbare. Le parti d'Aït Ahmed exige la libération de l'otage sans aucune condition. « Nous exigeons la libération de la victime dans les plus brefs délais », nous a déclaré un secrétaire fédéral de Tizi Ouzou du FFS. Kamel Mamer, fédéral de la Ligue Algérienne de la Défense des Droits de l'Hommes (Laddh) du bureau de Tizi Ouzou, que nous avons contacté à ce sujet, n'a pas mâché ses mots pour condamner l'enlèvement d'un citoyen paisible devant ses enfants et sa femme. « La LADDH condamne fermement ce énième acte de violence perpétré contre un paisible citoyen et exige sa libération inconditionnelle », nous déclara-t-il. A signaler que la cellule de crise créée juste au lendemain de l'enlèvement de Nacer Djellal par les comités des villages de la daïra de Béni Douala pour exiger sa libération, a décidé de temporiser et de ne pas initier pour le moment des actions de protestation, et ce, à la demande de la famille de la victime. Difficile d'avoir, par ailleurs, la moindre information si la victime a contacté la famille ou pas. C'est le silence radio de la part de la famille de la victime et la cellule de crise. Certaines rumeurs parlent de la libération de l'otage dans les heures à venir. Une source qui n'est pas confirmée nous indique que la victime a contacté sa femme vendredi matin et aucune rançon n'a été demandée par les ravisseurs.