NEW YORK - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à promouvoir le développement industriel de l'Afrique notamment en matière de développement durable, en soulignant que 600 millions d'Africains n'accèdent pas encore à des sources d'énergie modernes. "Environ 600 millions d'Africains (sur 970 millions de la population totale du continent) n'accèdent toujours pas à des sources d'énergie modernes, durables et abordables, et dépendent de la biomasse traditionnelle pour le chauffage et la cuisson des aliments", a souligné le chef de l'ONU à l'occasion de la commémoration de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique. Pour lui, cette situation est "une entrave majeure au développement économique et social de l'Afrique et à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). ‘‘Il est essentiel d'assurer l'accès à une énergie fiable, efficiente et abordable si l'on veut promouvoir le développement industriel, créer des emplois décents et accroître les capacités de production, notamment pour les petites et moyennes entreprises et les populations rurales'', a-t-il ajouté. En effet, a-t-il expliqué, ‘‘les sources d'énergie modernes permettent de réduire la dépendance vis-à-vis des produits de base, d'atténuer la vulnérabilité aux chocs externes et d'accroître la résilience économique''. Selon le Secrétaire général de l'ONU, ‘‘l'accès à l'énergie est une priorité, tout en veillant à ce que les solutions trouvées dans ce domaine ne menace pas notre environnement, le climat ou le bien-être des générations futures''. A ce propos, il a avancé que la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Conférence Rio+20), qui se tiendra en 2012, est un événement d'une importance capitale et sera ‘‘l'occasion de donner une nouvelle impulsion à l'action menée au niveau international et aux investissements''. Il a ainsi fait savoir qu'il avait récemment installé un groupe de haut niveau chargé d'aider à atteindre trois objectifs en matière d'énergie d'ici à 2030. Il s'agit, a-t-il cité, de l'accès universel à des services modernes d'approvisionnement en énergie, un doublement du rythme pour améliorer l'efficacité énergétique et un doublement de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique. "En marquant la Journée de l'industrialisation de l'Afrique, unissons nos efforts pour parvenir à l'énergie durable pour tous et pour renforcer le développement économique et la productivité dans toute l'Afrique", a-t-il insisté. Sur ce sujet, l'Administrateur de l'Agence de planification et de coordination du NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki, avait déclaré récemment à l'ONU qu'en ce qui concerne les changements climatiques et leur impact sur l'environnement, ''l'Afrique est le continent le moins responsable des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, responsables du réchauffement de la planète''. Il avait, cependant, observé que le continent est la région la plus affectée par les effets et les conséquences du phénomène. A cet effet, il avait plaidé pour que les négociations menées au niveau régional soient transférées au niveau international, et pour que davantage de ressources financières régionales soient mobilisées et apportées à la mise en œuvre des projets élaborés dans ce domaine. Dans le cadre de la Seconde Décade internationale pour le développement de l'Afrique (1991-2000), l'Assemblée générale a proclamé le 20 novembre Journée pour l'industrialisation de l'Afrique, qui a pour but d'amener la communauté internationale à œuvrer résolument à l'industrialisation du continent.