ALGER- Six cents chercheurs algériens dans différents domaines de la recherche scientifique et technologique dont la compétence est mondialement reconnue sont établis à l'étranger, a indiqué mardi à Alger le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique M. Hafidh Aouragh. L'Algérie dispose actuellement d'un "véritable" réseau de chercheurs dans le monde capables de contribuer considérablement aux efforts de développement et sont disposés à "offrir leurs services dans les domaines scientifique et technologique en collaboration avec leurs collègues en Algérie", a affirmé M. Aouragh dans une déclaration à la presse en marge de la deuxième rencontre avec les chercheurs algériens établis à l'étranger sur "le développement des technologies de pointe". Il existe, selon la même source, "une nouvelle dynamique" en matière de recherche scientifique avec pour objectif l'établissement de "relations solides" entre les chercheurs algériens résidant à l'étranger et leurs homologues en Algérie par le biais de projets communs. Ces projets qui intéressent tous les domaines civils et militaires étaient "importants et stratégiques", a-t-il souligné. Après avoir affirmé que les compétences algériennes établies à l'étranger étaient disposées à travailler en Algérie et à transférer leurs connaissances et leurs expertises, M. Aouragh a précisé que les parties en charge de la recherche scientifique et du développement technologique avaient institué des mécanismes par la promulgation de décrets présidentiels qui confèrent un intérêt particulier au chercheur algérien qu'il soit dans le pays ou à l'étranger. Le chercheur algérien résidant à l'étranger, a-t-il poursuivi, présente ses projets de recherche contre une rétribution financière ce qui est normal, à notre sens, a-t-il dit. Le PR Kamal Youcef Toumi de l'université américaine de Massachusetts a, pour sa part, relevé l'importance de travailler avec les compétences algériennes établies à l'étranger y voyant "une reconnaissance" de ces compétences et de leurs efforts reconnus mondialement. Ce partenariat s'opérera, selon lui, par le biais d'institutions, de sociétés et de centres de recherche spécialisés, précisant que cet investissement dans la science et la connaissance était "le baromètre qui permet de mesurer le développement des peuples". Pour ce chercheur algérien dans le domaine du génie mécanique spécialité robotique, l'établissement de liens de partenariat et de coopération entre les chercheurs algériens à l'intérieur et à l'extérieur du pays est très important et c'est ce qu'entreprennent actuellement les autorités algériennes. M. Toumi a, dans ce cadre, fait part de son entière disponibilité à coopérer avec ses collègues en Algérie par le biais de projets communs. Il a qualifié une telle entreprise de "normale" dans le cadre des dispositifs et mesures incitatives et encourageantes pour la recherche scientifique et le développement technologique contenues dans la loi 98-11.