ALGER - Le rôle "vital" que peuvent jouer les mosquées, à travers la sensibilisation des jeunes contre les dangers de la propagation du virus du sida, a été souligné jeudi à Alger par le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. " Les 15.000 mosquées existant en Algérie doivent encadrer les jeunes et les sensibiliser sur les dangers du VIH/sida pour éviter sa propagation", a indiqué M. Ghlamallah lors d'une journée d'étude sur la lutte contre le sida destiné aux imams et aux mourchidate. Il a estimé, dans ce cadre, que les imams et les mourchidate jouent actuellement un rôle très "actif" dans la sensibilisation des jeunes contre ce fléau. "Ces imams et mourchidate ont contribué activement à la diminution de la prévalence de ce fléau en Algérie grâce aux conseils qu'ils prodiguent aux jeunes qui fréquentent les mosquées", a-t-il affirmé. Le coordinateur résident du système des Nations unies en Algérie, Mamadou Mbaye, a félicité, pour sa part, le ministère des Affaires religieuses pour la "dynamique" qu'il insuffle à travers les mosquées pour combattre le sida. "La mosquée est un lieu de communication ou des hommes et des femmes de religion expliquent aux jeunes par des idées simples les dangers de ce fléau", a-t-il ajouté. La sous-directrice à la direction de prévention au ministère de la Santé, Marbout Ghania, a rappelé que le nombre de personnes atteintes du sida et de séropositifs enregistré en Algérie est de 6.615 cas. "Parmi les 6.615 cas de sida, 5.381 sont séropositifs et 1.234 sont des sidéens, c'est-à-dire que leurs défenses immunitaires ont connu une chute brutale", a-t-elle expliqué. Elle a indiqué aussi que la prévalence de l'épidémie du VIH/sida est de 0,1 % seulement en Algérie, où tous les sidéens peuvent accédé aux médicaments antirétroviraux et à la trithérapie "gratuitement" et "durablement". Mme Marbout a précisé qu'il existe en Algérie 60 centres de dépistage du VIH/sida dans lesquels les jeunes peuvent s'y rendre et procéder à des dépistages gratuits et anonymes. S'agissant de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME), elle a rappelé que celle-ci constitue, depuis 2008, une priorité et fait l'objet d'un programme pilote coordonné entre le ministère de la Santé et l'UNICEF.