ALGER - La rentrée universitaire 2011-2012, dont le coup d'envoi sera donné mercredi à Laghouat par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est placée sous le signe de l'intensification de la réforme de l'université alliant "qualité" et "compétitivité" en tenant compte des besoins de l'économie nationale en potentiel humain qualifié, selon un responsable du secteur. "Après l'acquisition d'infrastructures, l'université aura comme principal objectif d'assurer une formation de qualité aux jeunes aspirant à construire un projet d'avenir en leur procurant les qualifications nécessaires à une bonne intégration dans le marché du travail", a indiqué à l'APS Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure et de post-graduation au ministère de l'Enseignement supérieur et de Recherche scientifique. M. Haouchine a relevé que la réforme de l'enseignement supérieur vise aussi "la satisfaction des besoins du secteur socioéconomique dans sa recherche de compétitivité et de performance en lui assurant une ressource humaine de qualité capable d'innovation et de créativité et en prenant une part active dans l'essor de la recherche développement". Le même responsable a précisé que ces motivations ont conduit essentiellement à l'adoption, à l'instar de la majorité des pays occidentaux, du système universel d'enseignement supérieur : le LMD (Licence û Master - Doctorat), qui "offre, a-t-il dit, une meilleure lisibilité des diplômes sur le marché du travail". Actuellement, l'ensemble des filières universitaires en Algérie ont adopté le système LMD sauf en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire où reste appliqué le système classique. M. Haouchine a, en outre, expliqué que la réforme de l'enseignement supérieur introduit une "nouvelle dynamique" dans la construction des formations supérieures, précisant que dans cette approche, il revient au ministère de définir "la stratégie globale" de l'enseignement supérieur et tracer les lignes directrices du schéma directeur national de la formation supérieure. Les établissements d'enseignement supérieur doivent, pour leur part, "définir et proposer", dans le cadre de cette stratégie, leur propre politique de formation et de recherche en s'appuyant sur leurs compétences ainsi que les données et potentialités de leur environnement, a-t-il ajouté. Il a indiqué, par ailleurs, que les établissements de l'enseignement supérieur ont accueilli à la rentrée universitaire 2011-2012, près de 238.000 étudiants, totalisant près de 1.3 million d'étudiants inscrits tous cycles et types de formation confondus. Le secteur, qui dispose de 84 établissements d'enseignement supérieur (universités, centres universitaires et écoles), "prend en charge pratiquement 50% des étudiants au niveau des cités universitaires". "Les 1,3 millions d'étudiants sont encadrés par plus de 41.000 enseignants dont 8.000 de rang magistral, soit un taux d'encadrement de l'ordre de un (1) enseignant pour 27 étudiants", a fait savoir M. Haouchine.