TIZI-OUZOU - Le chargé des conflits au sein de l'union de wilaya de Tizi-Ouzou de l'UGTA, Kamel Limani, a exprimé lundi, "l'inquiétude" de son organisation syndicale sur la préservation des emplois à la laiterie de Draa Ben Khedda et de l'investissement que celle-ci représente. S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse, animée conjointement avec un membre de la commission de réconciliation travailleurs-repreneur de cette unité industrielle, en l'occurrence, Saïd Boukhari. M. Limani a déclaré que si la situation de blocage que vit la laiterie depuis le 09 octobre dernier, suite à une grève qui a paralysé le fonctionnement de cette unité, persistait, "celle-ci risque d'être déstructurée". Une issue que l'UGTA espère éviter, d'autant plus qu'elle concerne la disponibilité d'un produit de première nécessité subventionné par l'Etat, et ce en lançant un appel aux pouvoirs publics afin d'intervenir pour mettre un terme au "conflit qui met en jeu le devenir de 380 travailleurs et de 150 distributeurs, employés par la laiterie, ainsi que de 1600 producteurs de lait cru", a insisté M. Limani. Pour sa part, Saïd Boukhari a souligné que la situation que vit la laiterie de Draa Ben Khedda risque d'avoir des répercussions négatives sur l'investissement économique privé dans la région "en dissuadant les opérateurs de s'y installer". Les conférenciers ont annoncé également, lors de cette conférence de presse, "la fin de mission" pour la commission de réconciliation travailleurs-repreneur de la laiterie de Draa Ben Khedda, installée par l'UGTA au début de la grève afin de trouver une issue au conflit. Ils expliquent cette décision par le fait que les grévistes qui "n'ont avancé aucune revendication socioprofessionnelle, persistent à demander la reprise de l'unité par l'Etat", "une revendication qui ne relève pas de nos prérogatives", ont-ils souligné. Depuis le 09 octobre dernier, la laiterie de Draa ben Khedda est paralysée par une grève illimitée déclenchée par un collectif de travailleurs qui ont pour principales revendications la reprise de l'usine par l'Etat et le départ de son gérant.