Au lendemain de l'intervention de la force publique à la laiterie de Drâa Ben Khedda afin d'appliquer deux décisions de justice et de procéder à la réouverture de la laiterie, paralysée par un mouvement de grève qui perdure depuis trois mois, le collectif des travailleurs de cette unité, a réagi, à travers un communiqué rendu public, à la situation qui prévaut dans cette entreprise et “se félicite de la venue d'une commission mixte de Giplait et du ministère de l'Industrie qui a constaté et vérifié la véracité des faits reprochés au repreneur de l'entreprise qui n'a pas respecté le cahier des charges et qui a multiplié les infractions commerciales et les pratiques frauduleuses”. À travers ce document, le collectif “s'insurge contre l'utilisation de la force publique pour régler un problème social qui dure depuis trois mois”. Il informe par ailleurs, l'opinion publique et les plus hautes autorités de l'Etat “que M. le wali de Tizi Ouzou avait promis de ne pas utiliser la force publique contre les travailleurs de la laiterie de Drâa Ben Khedda et s'interroge sur les raisons de cette subite et inattendue utilisation de la police venue déloger les grévistes”, tout en se demandant : “Qui a peur de la manifestation de la vérité et qui veut provoquer l'irréparable ?”. Le collectif des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda dénonce, dans le même communiqué “cette pression et remercie les citoyens de DBK qui ont prêté main forte aux travailleurs en lutte pour leurs revendications légitimes”, tout en se félicitant au passage “du retrait des forces de l'ordre après des affrontements qui ont causé des blessures inutiles de part et d'autres”. Il a appelé à cet effet “le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à intervenir pour mettre fin à un conflit qui n'a que trop duré”. Enfin, le collectif des travailleurs de la laiterie de Draa-Ben-Khedda conclut que “la solution légitime et légale qui mettra fin au calvaire des travailleurs et de leurs familles, c'est l'utilisation de l'article 76 de la loi de finances 2009 qui donne le droit à l'Etat de reprendre les actifs de toute entreprise privatisée qui n'aura pas respecté ses engagements”. K.T.