ALGER - L'Institut algérien des hautes études financières (Iahef) et l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de Paris ont signé, samedi à Alger, une convention portant sur le lancement d'un nouveau Master de deuxième niveau en statistiques publiques et analyse économique. La convention a été signée par Kouider Aissa Redouane, Directeur général de L'Iahef et Jean-Philippe Cotis, Directeur général de l'Inseo, un institut dépendant de l'Insee, en présence du Secrétaire d'Etat chargé de la Statistique, Sid Ali Boukrami et l'ambassadrice de la délégation européenne en Algérie, Laura Baeza. Vingt-six candidats, des ingénieurs d'Etat tous de moins de 35 ans d'âge, ont été retenus pour ce Master qui sera délivré par le Groupe des écoles nationales d'économie et des statistiques, qui représente le centre de recherche et l'Insee. La convention constitue la dernière des actions du Programme européen d'appui au management de l'économie (AMECO) qui sera bientôt clôturé après avoir mobilisé 20 millions d'euros pour l'Algérie. D'un coût d'un million de DA qui seront supportés par les employeurs des stagiaires, le Master est d'une durée de deux ans à raison d'une semaine de cours par mois. Les 18 programmes que compte cette formation de très haut niveau portent sur les nouvelles techniques statistiques et d'analyse économique. Une attention particulière est accordée au travail de terrain. Dans une intervention plutôt académique, M. Boukrami a souligné que la politique du Gouvernement algérien veut "privilégier l'esprit afin que la matière ne soit aveugle et pour pouvoir passer de la compétence individuelle aux compétences collectives". Et pour arriver à la mise en œuvre d'une politique économique pertinente, il faut que l'appareil statistique national soit fiable et repose sur des compétences de haut niveau qui maîtrisent des techniques pointues en la matière, a fait remarquer, de son côté, le directeur des prévisions et politiques, Sidi Mhamed Ferhane qui se prononçait au nom du ministre des Finances. Mais la formation en général et celle offerte par l'Iahef en particulier semble souffrir d'un problème de financement. Selon le Directeur des programmes de Master à l'institut, M. Mohammed Ramdane, l'implication des banques est plus que nécessaire pour le développement des formations post-graduation en Algérie. "Cela est pratiqué de part le monde. La banque finance aussi les cycles de formations de son client du moment qu'elle a la garantie voulue qui n'est autre que le salaire du client !", a-t-il noté. L'Iahef est une Spa au capital de 30 millions de dinars, fondée par le groupe Sonatrach, les banques et sociétés d'assurances publiques et la société de refinancement hypothécaire (SRH). Outre l'Insee, l'Institut s'est déjà engagé dans des partenariats avec l'université canadienne et l'Ecole des Ponts et Chaussées de Paris.