LONDRES - Le vice Premier ministre britannique Nick Clegg a réaffirmé lundi à Londres l'engagement de la Grande Bretagne pour une solution à deux Etats indépendants au Proche Orient, encourageant la Palestine et Israël à poursuivre les négociations de paix dans cette perspective. M. Clegg a également condamné l'extension des colonies israéliennes en Palestine "qui entrave le processus de paix dans la région". "Il n'y aura pas de solution sans les négociations de paix, nous espérons que l'engagement des deux parties va transformer ces pourparlers en paix durable", a souligné M. Clegg lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbes. "La Grande Bretagne condamne de la manière la plus claire et formelle, l'extension des colonies dans les territoires palestiniens (à) il n'y a pas de soutien à Israël sur ce point. La poursuite de ces colonies met en danger le processus de paix. Au contraire, je condamne la poursuite de ces constructions, c'est la position officielle du Royaume-Uni ", a-t-il souligné. Pour le vice Premier ministre, la Palestine a accompli "d'importants progrès", à travers l'établissement d'Institutions qui marchent, mais un Etat palestinien doit passer par des négociations qui sont la base de la solution, selon M. Clegg. Dans son intervention, M. Abbas a surtout condamné la position d'Israël qui continue de réserver une "fin de non-recevoir" aux propositions de paix. Il a fait part de sa satisfaction de la convergence des points de vues palestinien et britannique sur la question saluant l'initiative prise par le roi Abdallah de Jordanie dans le cadre des négociations entre la Palestine et Israël. "Ces négociations se poursuivront jusqu'a la fin janvier, mais malheureusement aucune proposition ne nous est parvenue à ce jour de la part de Netanyahu", a-t-il regretté. "La Palestine a franchi toutes les étapes pour devenir un Etat indépendant viable. Elle est reconnue aujourd'hui par 130 nations dans le monde et ce nombre peut atteindre 150 à l'avenir", a encore ajouté le président de l'Autorité palestinienne. Les questions des médias ont porté notamment sur la réconciliation entre Fatah et le Hamas et sur "le danger que représenterait Hamas s'il faisait partie du gouvernement palestinien". M. Abbas affirmé à ce propos que "le Hamas est un partenaire avec lequel il faut traiter au même titre que les autres partenaires. En aucun cas il sera la copie conforme de notre gouvernement (à) dans tous les pays il y a une opposition", a-t-il souligné. A une question sur l'efficacité de Tony Blair dans le cadre des efforts pour une solution globale dans la région, M. Abbas a indiqué que "M. Blair tente de contribuer à la solution entre les deux parties en axant sur le volet économique (à) mais le problème ce n'est pas Blair, c'est Israël qui bloque les négociations de paix en ne proposant aucun projet sur la table", a-t-il conclu. Une invitation a été adressée par le président de l'Autorité palestinienne à M. Clegg pour visiter la Palestine.