ALGER- Les partis politiques ont poursuivi ce week-end leur activité par la tenue de plusieurs rencontres et réunions en prévision des prochaines échéances électorales, en premier lieu les législatives prévues durant le premier semestre de l'année en cours. Dans cette perspective, la secrétaire général du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a qualifié de "décisif" le prochain scrutin, eu égard à la phase cruciale que traverse le pays et aux conséquences de la crise du système capitaliste mondial sur tous les pays. Hanoune a ajouté, lors de la présentation du rapport inaugural autour du débat sur les élections, dans le cadre des travaux du Comité central de son Parti, que le prochain rendez-vous électoral constitue un "véritable test politique" pour l'Algérie qui fait face, a-t-elle dit, à une "ébullition" du front social, d'où la nécessité, selon elle, d'œuvrer à remédier à cette situation. De son côté, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ-en cours de constitution) a clos les travaux de son congrès constitutif par l'élection à l'unanimité de Mohamed Saïd en qualité de président du parti pour un mandat de cinq ans et des membres du Conseil national composé de 100 cadres. A l'issue de son élection, Mohamed Saïd a tenu à souligner la nécessité d'amorcer "avec force" les prochaines élections qui permettront aux militants du Parti de faire valoir leur compétence. L'élection du Conseil national du parti se veut, selon lui, une "étape préparatoire" à l'ouverture des locaux du PLJ à travers les wilayas du pays et l'entame d'une campagne "visant à drainer davantage d'adhérents". Par ailleurs, Mohamed Saïd a appelé les pouvoirs publics à réserver le "même traitement" à tous les partis politiques en ce qui concerne le soutien matériel, relevant à cet effet un "changement du contexte historique" dans lequel les anciens partis ont été créé et qui leur avait permis de bénéficier d'un soutien financier contrairement aux nouveaux partis qui comptent sur leurs propres moyens. Depuis Relizane où il a animé une rencontre avec les militants de son Parti, le secrétaire général du Parti du Renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a appelé à une forte participation aux prochaines législatives pour "assurer l'avenir du pays". Il a invité l'ensemble des citoyens à participer à la vie politique pour "combattre l'injustice et écarter les opportunistes", par la présentation de candidats "intègres et honnêtes" à cette échéance électorale. A Bouira, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a animé un meeting populaire à la maison de la culture, lors duquel il a mis le cap sur les ambitions du vieux Parti qui cherche à "étendre son champ d'influence et à acquérir de nouveaux soutiens populaires". Il a estimé que le multipartisme est "un enrichissement pour la pratique politique", soulignant que le FLN "n'est contre l'agrément d'aucun nouveau parti". Par ailleurs, Belkhadem a rejeté l'accusation selon laquelle son parti serait à l'origine du retard mis dans la création de certaines formations politiques. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a relevé, depuis Bordj Bou-Arréridj, que la démocratie pacifique, la justice sociale et l'alternance au pouvoir sont les "principales conditions qui permettront d'instaurer la "2ème république" en Algérie. Il a invité, à ce propos, le "personnel politique" à "croire en l'attachement des Algériennes et des Algériens aux idéaux d'une démocratie pacifique sans violence, pour que les évènements sanglants survenus dans certains pays du Maghreb et de l'Afrique du Nord ne se produisent pas en Algérie". Le premier secrétaire du FFS, qui présidait au complexe culturel Aicha Haddad une rencontre régionale en présence de militants et de délégués fédéraux du parti des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Constantine, Batna, Tébessa, Skikda et Jijel, a souligné "la nécessité d'élargir la concertation sur la question de participer ou non aux prochaines législatives".