ALGER - Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, Mohamed Talbi, a mis en exergue mercredi les larges prérogatives conférées à la Commission nationale de surveillance des élections afin de garantir la crédibilité et la régularité des législatives du 10 mai prochain. La Commission jouit de larges prérogatives qui lui permettent d'"intervenir" dans les cas qui risquent de nuire à la crédibilité des élections, a indiqué M. Talbi dans une déclaration à la chaîne I de la radio nationale. La Commission -qui se compose d'un secrétariat permanent comprenant des compétences nationales, des représentants de partis politiques et des candidats indépendants participant aux élections- se charge de la surveillance du processus électoral dès son lancement et intervient en cas de dépassements pouvant nuire à la crédibilité et à la transparence de ces législatives. La Commission est essentiellement chargée, selon M. Talbi, de vérifier "l'état d'exécution des dispositions relatives au choix d'agents chargés d'encadrer les bureaux de vote", de "constater "le respect par les partis de la loi notamment en ce qui concerne l'organisation et le déroulement de leur campagne électorale". Elle aura également pour mission, a-t-il ajouté, de superviser "les interventions des partis politiques dans les médias, la définition de leur temps de passage aux médias audiovisuels, la supervision de la répartition des espaces réservés aux affiches des candidats et le classement des bulletins de vote des candidats par tirage au sort. Dans le souci de garantir la transparence de ces élections considérées comme "décisives", M. Talbi a affirmé que la Commission de surveillance veillera à "saisir la Commission nationale de supervision des élections si des dépassements sont enregistrés. Cette dernière "mènera une enquête sur le terrain" à ce propos. La Commission de surveillance entamera son travail, selon M. Talbi, conformément à la loi organique relative aux élections dès son installation après le parachèvement de sa composition. Chaque parti, a-t-il poursuivi, sera représenté par un membre dans la commission nationale, un autre dans la commission de wilaya et un membre dans la commission communale. Les membres des partis en cours de constitution rejoindront la commission dès l'obtention de l'agrément, les représentants des candidats indépendants seront désignés par tirage au sort. Contrairement aux années précédentes, le président de la Commission sera choisi par voie de vote sachant qu'il était auparavant désigné par décret présidentiel. Evoquant la mission des observateurs internationaux, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'intérieur a déclaré qu'ils étaient liés par des "règles spéciales". Ils doivent, selon lui, observer l'état d'application sur le terrain des dispositions et règlements relatifs aux élections et rédiger leur rapport final sur la base de ce qu'ils auront constaté durant leur mission.