Les préparatifs du prochain rendez-vous électoral législatif s'accélèrent. Le court discours prononcé jeudi par le président Abdelaziz Bouteflika, invitant les électeurs à se rendre massivement aux urnes, a été suivi immédiatement par la convocation du corps électoral La prochaine étape annoncée concerne le lancement de l'opération de la révision des listes électorales qui commence dès aujourd'hui. En effet, l'administration dispose de 10 jours pour épurer le fichier électoral. Comme d'habitude, cette opération concerne les personnes jamais inscrites sur les listes électorales, celles qui auront 18 ans le 10 mai prochain et celles ayant changé de résidence. Ces personnes sont invitées à se présenter à l'APC pour la régularisation de leur situation. La nouveauté enregistrée cette année est l'implication des magistrats dans cette opération, comme le stipule le nouveau code électoral. «Cette opération se déroulera sous la supervision d'une commission administrative communale, présidée par un magistrat et composée du président de l'Assemblée populaire communale (P/APC), du secrétaire général de la commune et de deux citoyens choisis par le magistrat», a précisé Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors d'une intervention télévisée. Cette commission a pour mission de «réviser les listes électorales, enregistrer les recours et les oppositions et adopter les listes électorales des bureaux de vote», a dit le même responsable, soulignant qu'«elle est également habilitée, en vertu de la loi, à intervenir en cas de dépassements». Il a assuré que «toutes les dispositions inhérentes à la révision ont été prises au niveau de l'administration qui est un élément clé dans la préparation du processus électoral sur le plan matériel et technique». Pour cela, le ministère de la Justice a désigné 1 541 magistrats pour superviser la révision des listes électorales au niveau des commissions administratives communales qu'ils présideront, nous a appris Djamel Bouzertini, directeur général du Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ). Le rôle des magistrats a été renforcé en vue de superviser et de garantir la transparence du scrutin en vertu de la loi organique révisée à l'occasion de l'instauration des réformes politiques. Ils sont 4 275 magistrats mobilisés à cet effet à travers le territoire national. C'est ainsi que la Commission nationale de supervision des élections compte 76 sous-commissions à l'échelle nationale, dont 13 à Alger. Les circonscriptions électorales à l'étranger sont également composées de magistrats pour superviser les élections. Les magistrats président les commissions électorales de wilaya, composées chacune de trois magistrats, et font également partie de la Commission nationale de supervision des élections, composée exclusivement de magistrats désignés par le président de la République, y compris le président de la commission. A noter que la révision exceptionnelle des listes électorales se fait avant chaque rendez-vous électoral, tandis que la révision ordinaire est opérée au cours du dernier trimestre de chaque année, et ce conformément à la législation en vigueur. A propos de l'organisation du scrutin, il est à noter que la Commission nationale de préparation des élections, présidée par le ministre de l'Intérieur, a entamé son travail juste après la promulgation de la loi organique relative aux élections. Cette commission a entamé «la campagne de sensibilisation et veille à réunir toutes les conditions pour permettre au citoyen d'accomplir son droit électoral, à travers la candidature ou l'élection», note M. Talbi, rappelant que le ministère a remis jusqu'à présent 17 autorisations aux nouveaux partis pour la tenue de leurs congrès constitutifs. Concernant la surveillance des élections, le même responsable a souligné que «la responsabilité incombe aux partis qui seront représentés dans tous les bureaux de vote», appelant ces derniers à coordonner avec les autorités locales afin que les élections se déroulent dans la transparence.