ALGER - Le conseil national du Front des Forces socialistes (FFS) aura à se prononcer "bientôt" sur la participation ou non du parti aux élections législatives du 10 mai prochain, a annoncé vendredi Ali Laskri, Premier secrétaire du parti. "La décision n'est pas encore arrêtée. Nous aurons à le faire bientôt", a affirmé M. Laskri à l'ouverture des travaux de la convention nationale du FFS, précisant que cette décision pourrait paraître pour certains, "provocante, hasardeuse et contraire au but recherché", alors que pour d'autres, elle pourrait se justifier par "un raisonnement stratégique correct, même s'il est paradoxal". Pour rappel, le FFS avait lancé, il y a un mois, un débat sur les prochaines échéances électorales, auquel ont pris part des militants et des sympathisants du parti, ainsi que des personnalités nationales, des syndicats autonomes et des représentants de la société civile. Le rapport de ce débat, présenté à cette occasion, énonce que les deux options (participer ou boycotter) "ont fait l'objet d'un examen approfondi", précisant que "chaque participant a débattu d'un point de vue et de son contraire. L'objectif étant de rechercher, en définitive, le plus large consensus pour la prise en charge de décision par le conseil national". Estimant que le FFS "a toujours agi en fonction des aspirations de la population, soit pour boycotter des élections, soit pour y participer", le rapport note que "le fait d'associer nos partenaires à la réflexion autour de cette question est capital", car, a-t-on relevé, la décision politique du FFS "engage aussi le potentiel démocratique du pays". Pour le Premier secrétaire du parti, cette décision "comporte, à l'évidence, un risque", ajoutant que "quelle que soit l'option retenue, notre responsabilité est engagée". "Nous ne pouvons ni éviter ni contourner et, à plus forte raison, effacer ce risque. J'insiste sur cela, c'est valable pour la participation comme pour le boycott", a-t-il soutenu. M. Laskri a émis le souhait, à ce propos, que la décision finale de son parti "réponde à une éthique qui puisse déboucher sur l'action et sur une dynamique politique et sociale féconde". Il a, à cet égard, assuré que quelle que soit sa décision, le FFS "ne renoncera jamais à ses engagements primordiaux et veillera à garder son autonomie de décision et d'action".