Le Front des forces socialiste (FFS) a appelé samedi à Alger à préserver l'alternative démocratique afin de ne plus revivre une nouvelle crise sécuritaire. "Le plus important dans les prochaines échéances électorales est de ne pas attenter à l'alternative démocratique pour ne plus revivre la situation déjà vécue durant 20 ans", a estimé le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), M. Ali Laskri. Faisant allusion à l'arrêt du processus électoral en décembre 1991, M. Laskri a ajouté que les dirigeants, mais aussi "les pays qui soutiennent le pouvoir en place", doivent prendre conscience de "la nécessité de préserver l'alternative démocratique". Le premier secrétaire du FFS s'exprimait devant la presse en marge d'une réunion du conseil fédéral d'Alger consacrée au débat autour du document de préparation de la convention nationale du parti sur les échéances électorales. Ledit document a été élaboré par la commission de stratégie politique mandatée par le Conseil national du parti. La commission a répertorié les "avantages" et les "inconvénients" d'une participation du FFS aux prochaines élections législatives, ainsi que d'une non participation. Par ailleurs, M. Laskri a précisé que la décision de participation ou non de son parti aux prochaines échéances électorales sera tranchée "souverainement" par le Conseil national du parti et non par la convention national du 11 février. La convention nationale aura pour mission de faire la synthèse et de rendre public les débats de tous les conseils fédéraux, au nombre de 35, qui seront traités par la commission de stratégie politique. Dans son allocution liminaire, M. Laskri, a réitéré l'attachement de son parti à un "changement pacifique et démocratique passant par une assemblée constituante qui fondera la seconde République". Il a rappelé que le président du parti, M. Hocine Ait Ahmed, avait recommandé le recensement et l'évaluation de tous les scénarios politiques possibles concernant les prochaines législatives, et a recommandé "l'évaluation des coûts pour chaque option envisagée". Il a invité les participants à la réunion du conseil fédéral à présenter leur point de vu et le défendre, afin de permettre d'évaluer chacune des hypothèses à partir de la situation actuelle et du bilan des participations passées (aux élections) et des boycotts antérieurs. Pour le FFS, "Il est question de prendre des décisions revêtant un aspect éthique et politique et non pas sentimental", a-t-il dit. Par ailleurs, M. Laskri a estimé que les réformes engagées en Algérie "représentaient avant tout des aspirations du pouvoir, mais n'expriment pas forcement le rapport de force réel des forces politiques et sociales dans le pays", et "viseraient, plutôt, selon lui, à l'occulter". Les débats autour du document de préparation de la convention nationale ont déjà été organisés dans une vingtaine de wilaya et se déroulent à huis-clos.