Plusieurs chefs d'Etat africains ont tenu une réunion informelle samedi à Cotonou dont les travaux ont été axés sur la sécurité dans la région du Sahel, ainsi sur les difficultés sur l'élection d'un président de l'organe exécutif de l'Union africaine (UA). Vingt-cinq présidents ont été invités à cette réunion informelle, ouverte par le chef d'Etat béninois Thomas Boni Yayi, président de l'Union africaine (UA) et initiateur de cette rencontre tenue au Palais des Congrès de Cotonou, capitale économique béninoise. M. Yayi a indiqué au début des travaux que « cette réunion nous permettra l'adoption d'une feuille de route en harmonie avec les activités du président de la Commission et qui porte nos ambitions, notre espoir et nos espérances, aujourd'hui, demain, à court terme, à moyen et long termes pour tenir compte des risques d'instabilité, des foyers de tensions qu'il faut étouffer dès maintenant et prévenir la résurgence d'autres sources d'instabilité ». Il a précisé que la définition de cette feuille de route passe d'abord par des réflexions sur des questions préoccupantes, dont «comment renforcer l'unité ainsi que la capacité d'anticipation et de réaction de l'UA pour faire face dès maintenant aux défis multiples et multiformes auxquels le continent est confronté. Et comment coordonner les partenariats stratégiques qui lient le continent africain au reste du Monde dans la gestion des nombreux défis à savoir, de paix, de stabilité, de sécurité, de la démocratie et de la meilleure gouvernance et du développement », a-t-il souligné. A propos de la désignation du président de la commission de l'UA, le président béninois a affirmé qu'un comite de 8 membres composé des 5 régions du continent avec l'appui du Gabon, de l'Afrique du sud et du président de l'Union africaine a été mis en place pour examiner cette question. Fin janvier, l'Union africaine a prolongé son mandat jusqu'en juin faute de pouvoir élire un nouveau président pour son organe exécutif. Le ministre béninois des affaires étrangères, Nassirou Arifari Bako, a expliqué que les discussions viseraient à «harmoniser les vues des chefs d'état sur les différents problèmes et crises du continent ». Une dizaine chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA ont pris part à cette réunion à huis-clos, dont notamment Goodluck Jonathan du Nigeria, Denis Sassous N'guesso du Congo, Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, Alassane Dramane Ouattara de Côte d'Ivoire, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Paul Kagame du Rwanda, Jacob Zuma de l'Afrique du Sud, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby Itno du Tchad. Le président intérimaire de la commission de l'UA, Jean Ping et le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, y étaient également présents.