Des représentants de la diaspora algérienne établie aux Etats-Unis se sont dits mardi à Alger ''prêts'' à participer au développement économique en Algérie à travers l'encouragement de la création de PME dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme les Technologies de l'information et de la communication (TIC). ''Nous sommes là parce que nous tenons à participer au développement de l'économie de notre pays (l'Algérie) en mettant notre savoir-faire et expérience à la disposition des jeunes porteurs de projets, qui veulent se lancer dans le monde de l'entreprise'', a expliqué à l'APS le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Smail Chikhoune en marge d'un Forum dédié à la participation de la diaspora algérienne au développement économique. Selon lui, l'Algérie n'est pas le premier pays à faire appel à ''ses enfants établis à l'étranger'' pour se développer, citant dans ce sens le cas de la Chine qui a depuis longtemps compté sur sa diaspora dans sa progression au plan économique. ''Nous souhaitons contribuer à ouvrir de nouveaux horizons à nos jeunes talentueux qui font le bonheur de nombreux entreprises internationales'', a-t-il ajouté. Un des membres de la délégation des représentants de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis, Lamia Rahal Lodj, a affirmé que cette volonté de contribuer au développement de l'économie nationale ''n'est pas récente et est le résultat de nombreuses tentatives d'essayer de trouver un cadre favorable à la concrétisation de ces souhaits''. Cette ingénieure en électronique, ancienne diplômée de l'Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB) qui travaille actuellement à la Silicon Valley (Californie), s'est dite disposée à accompagner un maximum de jeunes algériens à créer leurs entreprises et qui pourront à leur tour recruter d'autres jeunes. Pour sa part, Salah khodja, président et fondateur d'une ''startup'' au Etats-Unis depuis une dizaine d'années, a confié que sa participation au forum visait à partager son expérience avec mes concitoyens algériens désirant investir dans les énergies renouvelables. M. Khodja, natif de la ville de Constantine et diplômé d'une école polytechnique française, a déjà commencé à concrétiser sa volonté de prendre part au développement économique en Algérie par la création récemment d'une PME pour la fabrication d'équipements et instruments industriels utilisés dans le domaine des énergies renouvelables. Saluant les mesures prises par le gouvernement pour faciliter et financer la création de nouvelles PME notamment au profit des jeunes, il a appelé par ailleurs à la mise en place d'un ''écosystème'' permettant une réduction des délais d'octroi d'un registre de commerce. ''Aux Etats-Unis, la création d'une startup se fait en une journée, en France en deux semaines, alors qu'en Algérie cela peut durer entre trois et six mois'', a-t-il déploré. Nouredine Tayebi, chercheur scientifique et manager dans une entreprise internationale d'informatique, leader mondial en électronique, a indiqué de son côté que son ''rêve'' est de voir de jeunes algériens réussir leurs affaires et exporter leurs produits vers des marchés étrangers. ''J'apporte ma propre expérience et mon savoir-faire aux jeunes universitaires fraîchement diplômés pour qu'ils puissent réussir à monter leurs projets dans le domaine des technologies de la communication pour créer de l'emploi et de la valeur ajoutée'', a-t-il affirmé.