Le sommet sur la sécurité nucléaire dont les travaux débutent lundi à Séoul (Corée du Sud), avec la participation de près d'une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, se déroule sous une très haute surveillance, a-t-on constaté sur place. La ville de Séoul est carrément quadrillée, notamment le building Coex qui recevra les invités de la Corée du Sud. Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces de sécurité se sont déployées dans les principales artères de la ville ériger un périmètre de sécurité dans l'environnement immédiat de la tour qui accueillera les travaux de ces assises. L'accès au building Coex est minutieusement filtré, créant des files d'attente constituées notamment de représentants de la presse et de membres des délégations, contraints de s'armer de patience au pied de l'édifice, balayé par un vol glacial, en dépit d'un soleil radieux. Du fait des désagréments causés à la circulation automobile, très dense à Séoul, les habitants de la ville ont été invités la veille par les autorités du pays à utiliser les transports en commun et éviter de se déplacer en voiture. La consigne consistant à alterner la circulation automobile à Séoul durant les deux jours du sommet (lundi et mardi), n'a pas été respectée par les habitants, lesquels préfèrent prendre leurs véhicules particuliers. Les arrêts des autobus et du métro au niveau de Coex, lieu de déroulement du sommet, ont été supprimés durant les deux jours. L'accès aux quartiers et édifices environnants, notamment le World trade center faisant face à Coex se fait sur présentation de badges. Tous les véhicules accédant au lieu du somment sont systématiquement filmés, inspectés et contrôlés. Les habitants de Séoul affirment qu'ils commencent à s'habituer à cette situation dans la mesure où la Corée du Sud avait déjà abrité, dans des conditions pareilles, le sommet du G-20 en 2010. Le sommet sur la sécurité nucléaire intervient dans une conjoncture marquée par une forte tension entre les deux Corée du Nord et du Sud sur le projet de lancement par Pyongyang (Corée du Nord) d'une fusée à longue portée. La rencontre de Séoul s'inscrit dans le prolongement du 1er sommet sur la sécurité nucléaire, tenu en 2010 à Washington. Il se penchera notamment sur la coopération "renforcée" entre les Etats pour aboutir à des actions "davantage concrètes". En ce sens, le sommet devrait examiner les "progrès" accomplis depuis le dernier sommet de Washington, le lien entre la sécurité et la sûreté post-Fukushima, la coopération internationale et le rôle de l'industrie nucléaire dans le renforcement de la sécurité nucléaire. L'Algérie participe à ce sommet où le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est représenté par le président du Conseil de la national, M. Abdelkader Bensalah, rappelle-t-on. Il s'agit pour les participants à cette rencontre de contribuer aux débats et de renforcer la coopération à même de consolider les mesures permettant de lutter contre la menace du terrorisme nucléaire. Il sera également question de la protection et la fiabilité des outils et installations nucléaires et connexes de même que la prévention du trafic illégal de matériaux atomiques, a-t-on précisé.