Le sommet sur la sécurité nucléaire dont les travaux ont débuté lundi à Séoul (Corée du Sud) se veut un sommet des chefs d'Etat de gouvernement ainsi que des associations et organisations internationales pour préserver la paix et la sécurité dans le monde. L'Algérie participe à ce forum mondial où le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, est représenté par le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah. Il s'agit pour ce sommet qui réunit entre autres les chefs d'Etat des grandes puissances mondiales de "prévenir le terrorisme nucléaire", mais aussi de parer aux catastrophes naturelles, tel que l'incident de Fukushima au Japon en 2011. Ce sommet de deux jours a enregistré la participation du président américain Barack Obama, le président chinois Hu Jintao, le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda notamment. Lancé en 2010 à Washington, ce sommet biennal coïncide avec la tension entre les deux Corée du Nord et du Sud, concernant le projet de lancement par Pyongyang (Corée du Nord) d'une fusée à longue portée. La résolution "rapide" des problèmes nucléaires iraniens et de la crise en Syrie devraient également être abordés par les participants, selon les organisateurs. Dans le même sillage et compte tenu des menaces et des dangers que présente l'utilisation du nucléaire à des fin non pacifiques, les participants ont appelé dans leurs déclarations à lancer des actions plus "accrues" pour éloigner les matières nucléaires des mains des groupes terroristes. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, a estimé que le sommet de Séoul est perçu tel un "investissement fait aujourd'hui pour léguer aux générations futures un monde plus paisible et serein à l'avenir". Pour sa part, l'Algérie a toujours préconisé de développer des "synergies" et des " passerelles" entre la sécurité nucléaire et la sûreté nucléaire, appelant ainsi l'ensemble des pays à se "solidariser" face aux dangers du terrorisme nucléaire et radiologique. L'Algérie qui a souffert du terrorisme pendant plus d'une décennie, a appelé à l'occasion des fora et de ce genre de rencontres à adopter des mécanismes de coopération régionale et internationale dans le but de renforcer les capacités mutuellement par l'échange d'information, d'expertise, et de technologies avancées. Afin d'éloigner la menace du terrorisme nucléaire, l'Algérie avait déjà appelé les pays n'ayant pas encore signé le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) à s'acquitter de leur obligation. L'Algérie, en tant qu'exploitant d'une infrastructure nucléaire civile dédiée principalement à la recherche, a en outre adhéré aux principaux instruments internationaux juridiquement contraignants (Convention sur la protection physique des matière nucléaires, Convention sur la notification rapide en cas d'accident nucléaire. Par ailleurs, et pour ce qui est de la couverture médiatique du sommet de Séoul-2012, plus de 3.700 journalistes du monde entier ont été accrédités et quelque 40.000 agents tous corps confondus assurent différents services, allant de la sécurité au transport et la restauration. Selon la même source, un millier de véhicules ont été mobilisés pour la sécurité et le transport des officiels et participants au sommet. Le deuxième et dernier jour de ce sommet prévoit ce mardi deux sessions qui seront consacrées aux interventions des participants avant d'adopter le Communiqué final de Séoul. Le communiqué devrait inclure des moyens "d'éliminer ou réduire au minimum" les matières nucléaires utilisées dans des armes, renforcer la protection physique des installations nucléaires et bloquer le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives, ont indiqué les organisateurs.