Les participants au 2ème sommet sur la sécurité nucléaire ont renouvelé leur appel mardi à Séoul (Corée du Sud) à combattre le terrorisme nucléaire et plaidé pour un monde sans armes nucléaires. Dans un message adressé aux participants au sommet de Séoul, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que "la sécurité nucléaire est aujourd'hui un défi à relever" en raison notamment du risque d'une utilisation criminelle des matières et installation sensibles. Le chef de l'Etat a ainsi appelé à promouvoir une prise de conscience des enjeux de la problématique de la sécurité nucléaire par l'opinion publique.Le président américain, Barack Obama, a abondé dans le même dans son intervention au deuxième et dernier jour de ce sommet, qualifiant la menace terroriste d'un des dangers "les plus graves des temps modernes". Il a ainsi estimé qu'aucun pays ne peut faire face tout seul à cette menace, ajoutant qu'il s'agit d'un des défis à relever par un monde interconnecté. De son côté, Le Premier ministre coréen, Kim Hwang-sik, a considéré que le sommet de Séoul constitue une "étape cruciale" devant aboutir à un un monde sans armes nucléaires, exhortant les pays participants à s'engager à réduire leurs stocks d'uranium et de plutonium de qualité militaire. La catastrophe de Fukushima au Japon a également été évoquée par les intervenants qui ont relevé l'importance d'une utilisation sûre de l'énergie nucléaire. Dans le sillage du sommet, la Corée du Sud, la Belgique, la France et les Etats-Unis ont annoncé leur décision de développer un combustible à forte densité à base d'uranium faiblement enrichi (UFE) dans le but de remplacer l'uranium hautement enrichi (UHE) utilisé dans des réacteurs de recherche et pour éliminer d'éventuelles sources de terrorisme nucléaire. En cas de réussite de cette expérience, les quatre pays sont appelés à partager cette technologie avec d'autres pays pour convertir des réacteurs fonctionnant avec de l'UHE en réacteurs fonctionnant à l'UFE. Les travaux du sommet, qui se poursuivent à huis clos, seront sanctionnés par un communiqué final. Le sommet a enregistré la participation d'une soixantaine présidents, chefs de gouvernement et représentants de différents pays ainsi que des organisations internationales, notamment les Nations unies, l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'Union européenne. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est représenté à ce sommet par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.