Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités Locales, M. Daho Ould Kablia a réitéré mercredi la position de l'Algérie condamnant le recours à la force au Mali et rejetant "fermement" le changement anticonstitutionnel intervenu dans ce pays de la sous-région sahélo-saharienne. "L'Algérie a donné son avis, nous ne reconnaissons pas ce coup d'Etat et nous sommes pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel, seule solution qui réponde aux attentes du peuple malien", a précisé le ministre lors d'une conférence conjointe avec son homologue libyen, M. Faouzi Abdelaal. M. Ould Kablia a précisé, cependant, que "ce qui nous préoccupe le plus c'est la situation prévalant au nord du Mali car, a-t-il expliqué, le coup d'Etat a fait que les autorités centrales sont plus ou moins paralysées". En conséquence, a-t-il enchaîné, toute action des autorités centrales, qui sont plus ou moins paralysées, pour contrer les terroristes, ou même de s'opposer à une tentative de sécession (dans la région du nord) qui risque de se produire dans ce pays, "semblerait vaine". Le ministre a toutefois émis l'espoir de voir les choses se régler au Mali soulignant par la même "l'attachement de l'Algérie à l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ce pays".