Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, a réaffirmé, dimanche à Alger, l'engagement de l'Algérie à renforcer sa coopération avec le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). L'Algérie demeurera "résolument engagée et décidée à relever les défis et continuer à traduire ses engagements en actions concrètes et objectives, en partenariat avec l'Onusida", a souligné M. Ould Abbes lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'Onusida, Michel Sidibé, des professionnels de la santé et des acteurs du mouvement associatif. Outre l'Onusida, le ministre de la Santé a fait part également de l'engagement de l'Algérie à "honorer" ses engagements au niveau africain en matière de lutte et de prévention contre le sida. Par ailleurs, le directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, le professeur Ismaïl Mesbah, a présenté un exposé sur la situation épidémiologique du sida en Algérie. Il a précisé, à cet égard, qu'"à décembre 2011, le laboratoire national de référence a enregistré, depuis 1985, un nombre de 1.272 patients au stade du sida maladie et de 5.525 patients séropositifs asymptomatiques". Il a ajouté que la riposte nationale multisectorielle a permis d'introduire une équité dans l'accès à la prévention, au dépistage, aux soins et aux soutiens attendus, de maintenir une faible prévalence (0,01%) dans la population active et d'affirmer que "l'épidémie VIH/SIDA demeure peu active et concentrée dans les populations les plus exposées au risque". Pour sa part, le président du Comité national de lutte contre le sida, Abdelouahab Dif, a salué la "mobilisation extraordinaire" contre cette maladie, avec "parfois des moyens limités", a-t-il dit. Il a relevé, à ce propos, des "insuffisances nombreuses", affirmant que "si nous arrivons à les (insuffisances) corriger, nous ferons beaucoup plus" dans cette lutte. Soulignant que "le sida n'est pas assez enseigné", ce responsable du service à l'EHS d'El-Kettar (Alger) spécialisé dans les maladies infectieuses, a appelé à inscrire cette maladie dans les programmes académiques, car "il y a un manque d'information et de formation" sur cette maladie, a-t-il estimé. D'autre part, des membres d'associations ont réclamé davantage de moyens pour leur permettre d'effectuer des enquêtes nationales approfondies sur le sida et pérenniser le travail qu'ils mènent au sein des populations atteintes de cette maladie à tous les niveaux et les milieux.