Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué samedi qu'"aucune revendication" n'a été enregistrée à présent au sujet des diplomates algériens enlevés au Mali. "Nous n'avons toujours pas enregistré, jusqu'à présent, de revendications de l'enlèvement de nos diplomates à Gao (Mali)", a affirmé M. Medelci dans une déclaration à l'APS. "La cellule de crise que nous avons mise en place, suit en permanence les développements liés à cette affaire dont le traitement impose, comme vous le savez, beaucoup de discrétion", a-t-il ajouté, avant de rappeler que "le gouvernement s'est engagé à tout mettre en œuvre pour le rapatriement de nos compatriotes". A la question de savoir quelle a été la réaction de l'Algérie sur la proclamation d'un Etat indépendant par le MNLA, au Nord Mali, M. Medelci a déclaré que " la position de l'Algérie est constante. A l'instar de la communauté internationale, nous nous sommes prononcés pour la préservation de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali". "S'agissant de la crise malienne, a-t-il poursuivi, l'Algérie qui a condamné avec vigueur le coup d'Etat militaire, encourage les efforts actuels en vue d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel, la mise en place d'un gouvernement légitime et l'ouverture d'un dialogue entre tous les Maliens pour trouver une solution à la question du Nord qui préserve l'unité territoriale du pays et les intérêts supérieurs de son peuple". Les sept diplomates algériens, le Consul et six de ses collaborateurs, ont été enlevés, rappelle-t-on, jeudi à Gao, par un groupe armé non identifié et conduit vers une destination inconnue. Les familles des diplomates pour leur part ont été évacuées via Bordj Badji Mokhtar, vendredi par un avion des forces aériennes. Une ressortissante française qui travaillait à l'agence de l'UNICEF et qui s'était réfugiée au Consulat d'Algérie à Gao a été évacuée sur le même vol.