La 2ème édition du carrefour du livre, un mini-salon du livre organisé par l'établissement "Arts et culture" sous le thème "La ville en lecture", a ouvert ses portes dimanche au Centre des loisirs scientifiques d'Alger. Quatorze maisons d'éditions algériennes, nouvellement créées, ainsi que le Haut-commissariat à l'Amazighité et l'association "El-Djahidia", prennent part à cette rencontre annuelle ouverte au public jusqu'au 29 avril. Les éditeurs proposent des titres divers en langues arabe et française, pour adultes comme pour enfants, et de tous genres : littérature, biographies, poésie, histoire, etc. Le visiteur peut y trouver des biographies de certains martyrs de la révolution nationale ou de célèbres romanciers, destinées aux écoliers, comme Tahar Ouattar, Malek Haddad, Réda Houhou, Hassiba Benbouali, ainsi que des œuvres littéraires et autres ouvrages. La mise en valeur du livre, qu'il soit roman, récit, recueil poétique et autres ouvrages scientifiques et la promotion de la lecture chez le jeune public, en particulier, sont les principaux objectifs du carrefour du livre, selon les explications de la responsable de la rencontre, la poétesse Fouzia Laradi. Outre l'exposition de livres, le programme de cette rencontre comporte deux conférences thématiques et des spectacles du clown-conteur Fliou. La première conférence, portant sur le rôle des médias audiovisuels dans la promotion de la culture, a été donnée au premier jour de la rencontre par le directeur de Radio culture, M. Khelifa Benkara, et l'animateur de télévision, spécialisé en émissions culturelles, Mohamed Beghdad. La deuxième conférence qui portera sur l'importance de la transcription du patrimoine immatériel, est prévue pour la journée de jeudi. Elle sera animée par les universitaires Abdelhamid Bourayou et Hamid Bouhbib. Présent à la cérémonie d'ouverture, le romancier Amin Zaoui a estimé que ce genre d'initiatives ne peuvent qu'être saluées et encouragées car elles contribuent un tant soit peu à rapprocher le lecteur du livre et à créer un espace de rencontres et d'échanges entre éditeurs au moment où la distribution du livre représente un "sérieux problème", a-t-il soutenu. Selon l'auteur, voir de nouvelles maisons d'éditions algériennes est un "signe positif" pour le monde du livre en Algérie à condition de les encourager et de mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour faire parvenir le livre au lecteur. Le romancier a, également, plaidé pour la multiplication de salons et de rencontres autour du livre et de la lecture pour toucher les lecteurs, surtout au-delà des grandes villes, tout en rappelant que ces d'évènements culturels "profitent aux lecteurs, autant qu'aux écrivains".