Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounes, a mis en garde, dimanche à Bouira, contre l'exploitation de la religion à des "fins politiques et comme moyen d'arriver au pouvoir". "Tous les Algériens sont des musulmans et aspirent à la démocratie et à s'ouvrir sur le monde", a assuré, à cet égard, M, Benyounes dans un meeting électoral pour les législatives du 10 mai prochain, animé en présence d'une foule modeste, en relevant que "la compétition politique entre les partis devra se faire sur la base de programmes proposant des solutions aux problèmes économiques et sociaux des citoyens". Il a, en outre, estimé que le prochain scrutin est "crucial", car "c'est au parlement prochain que reviendra la tâche de formuler une nouvelle Constitution". D'où l'importance pour M. Benyounes, "d'une forte participation au vote pour préserver le cadre démocratique et républicain de l'Etat algérien". "Le changement préconisé par le MPA consiste dans l'édification d'un Etat populaire et démocratique respectant les libertés individuelles et collectives, et non dans un retour à la décennie noire", a-t-il encore souligné. Abordant les grandes lignes du programme électoral de son parti, dont il a affirmé le caractère "libéral", le président du MPA a indiqué que celui-ci "soutient l'économie libre et le secteur privé" et "rejette tout retour aux ex Souk El Fellah et à la nationalisation des entreprises". Il a, aussi, indiqué que son parti accorde une importance primordiale au secteur culturel, et qu'il £uvrera à "élargir le concept culturel national en l'ouvrant davantage aux citoyens". M Benyounes a estimé, par ailleurs, que l'Algérie est "l'unique pays de la région arabe à avoir réussie la gageur de se libérer par lui-même, grâce au sacrifice d'un million et demi de ses enfants chouhada". "C'est aussi le seul pays à avoir vécu une révolte populaire durant les années 80, avec comme aboutissement le multipartisme et la liberté de la presse, entre autres". Le président du MPA a recommandé aux jeunes et femmes présents à son meeting de se "méfier des fausses promesses colportées par certains partis".