OUZOU - Le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), M. Mohamed Cherif Taleb, a proposé, lundi, à Tizi-Ouzou, dans le cadre de son programme électoral, de plafonner les seuils des tarifs de location de logements dans le but d'enrayer la spéculation immobilière et de réduire la crise du logement. "Ce plafonnement se fera en fonction des zones d'habitation, et participe d'une démarche de solidarité avec les mal-logés et les catégories sociales défavorisées ne pouvant acquérir un toit en toute propriété", a indiqué M. Taleb lors d'un meeting électoral pour les législatives du 10 mai qu'il a animé à la salle des spectacles de la maison de la culture, devant une assistance clairsemée. L'orateur, qui n'a pas manqué de souligner que la solidarité avec les démunis constitue un "sacerdoce" pour son parti, a assuré que ce dernier se fera un devoir, dans le cas où il disposerait d'un groupe parlementaire à l'issue des prochaines élections, d'initier un projet de loi allant dans le sens de la concrétisation de cette proposition. Il a fait état, également, sur la base d'une enquête réalisée par son parti à l'échelle nationale, de l'existence de quelque 600.000 logements inoccupés. Il a estimé que l'Etat se doit de trouver la "formule appropriée" pour inciter les propriétaires à louer ces biens inexploités, avec la possibilité d'octroi d'une subvention de location. Argumentant sa proposition de plafonnement des tarifs de location, l'intervenant a mis en avant les coûts "prohibitifs" de location, pouvant atteindre, selon lui, jusqu'à 80.000 DA/mois pour un studio situé dans des quartiers huppés d'Alger. Abordant le volet emploi, une autre priorité du programme de son parti, M. Taleb a qualifié de "bricolage" les contrats de travail à durée déterminée, estimant qu'ils "sont destiné à acheter, momentanément, la paix sociale". De ce fait, il a requis la nécessité d'investir dans la création d'emplois permanents. Pour ce faire, il a suggéré le rapatriement des fonds déposés dans des banques étrangères à des "taux d'intérêt dérisoires", en vue de leur injection dans la création d'emplois. "C'est du choix que vous ferez le 10 mai prochain que dépendra la configuration politique de la future Assemblée nationale", d'où la nécessité de "faire mûrir votre choix en optant pour ceux qui prendront en charge vos préoccupations", a-t-il dit à l'adresse de l'assistance.