Les partis politiques, en campagne électorale, ont souligné lundi l'importance des législatives du 10 mai prochain, les qualifiant de cruciales pour l'avenir de l'Algérie. En ce neuvième jour de campagne, les leaders des différents partis ont mis les bouchées doubles pour inciter les Algériens, notamment les jeunes, à aller glisser leurs bulletins de vote dans l'urne car, disent-ils, ces élections constituent une étape politique décisive dans l'histoire du pays. Ainsi, le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a affirmé à Bordj Bounaâma (Tissemsilt), que le prochain scrutin législatif constituait une étape "cruciale" pour concrétiser d'"importantes" réformes politiques. Pour M. Bensalem, ces élections marqueront une nouvelle phase "très importante" pour les Algériens, ajoutant qu'elles pourront aboutir à des réformes économiques et sociales. Il a affirmé, en outre, qu'un vote faible réduira la "crédibilité" de la future Assemblée populaire nationale (APN), ce qui se répercutera, selon lui, "négativement" sur l'avenir du pays. Même son de cloche chez le président du Parti des jeunes démocrates (PJD), Selim Khelfa, qui a insisté, depuis Grarem-Gouga (Mila) sur le fait que les prochaines élections législatives constituaient une étape politique "décisive" dans l'histoire du pays. Le leader du PJD a expliqué que ce caractère décisif provenait du fait que la prochaine APN aura la responsabilité de "donner à la République les lois lui permettant de protéger son avenir et d'assurer un développement équitable et équilibré entre les différentes régions". De son côté, le secrétaire général du Parti Ennour El-Djazaïri, Badreddine Belbaz, a considéré, depuis Annaba, qu'un vote massif aux prochaines législatives "protégerait l'Algérie de ses ennemis". "Il est impératif de se mobiliser pour relever le défi et mettre en échec les plans de déstabilisation et d'ingérence dans les affaires de l'Algérie", a-t-il lancé lors de son meeting populaire. A Blida, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé les électeurs à participer "massivement" au scrutin législatif du 10 mai pour "changer le pouvoir" qui a, selon lui, "duré près de 50 ans, au cours desquels il a sapé les fondements du pays et de la société". Pour sa part, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a demandé, depuis Bouira, à tous les enfants d'Algérie de s'unir autour de leur pays et de donner la main à l'Etat pour son édification et la consécration de la démocratie. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a préféré, lui, centrer son discours à Constantine sur "la longue expérience politique et de gestion des affaires de l'Etat" dont jouit son parti, pour tenter de séduire un maximum d'électeurs. Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a indiqué, depuis à El-Bayadh, que son parti œuvrait pour l'avènement de la deuxième République et d'un Parlement "fort" dont émanera un gouvernement "juste, fort de ses institutions et d'une justice indépendante". A Charef (Djelfa), le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, a estimé que le boycott des prochaines élections signifierait l'ouverture de la voie aux "aventuriers de tous bords". Il a souligné, d'autre part, l'aptitude du peuple algérien, des jeunes notamment, à prendre sa destinée en main, en l'exhortant à ne pas écouter les tenants du boycott qui veulent "maintenir le statu quo". Le président du Front d'El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a également évoqué les jeunes dans son intervention à Mostaganem, estimant qu'ils "ont perdu espoir" et ne trouvent pas de place car il y a de l'"exclusion" à tous les niveaux. Le leader du Front d'El-Moustakbel a ajouté que son parti comptait sur des hommes et des femmes "honnêtes" et "compétents" pour servir le peuple et construire la nation, appelant au choix des listes de sa formation politique pour la construction d'une "Algérie nouvelle". Quant à la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, elle a préféré, pour cette neuvième journée de campagne, une rencontre de proximité à Barraki (Alger), au cours de laquelle elle a proposé l'ouverture d'espaces commerciaux au profit des jeunes et la création d'une structure d'accompagnement des jeunes promoteurs. Mme Salhi n'a pas manqué, par ailleurs, à appeler ces jeunes à se rendre massivement aux urnes pour élire leurs représentants à l'APN et opérer ainsi le "changement". A l'étranger, les candidats en lice pour les deux sièges réservés à la zone trois qui regroupe les pays du Maghreb, l'Afrique, l'Asie et l'Océanie ont plaidé à partir de Tunis pour la dynamisation du rôle du pouvoir législatif concernant la définition des cadres juridiques relatifs à la communauté algérienne établie à l'étranger. Il s'agit des représentants du Mouvement populaire algérien (MPA), des membres de la liste des indépendants "Assala et Mouassara", des représentants du RND, des représentants de l'Alliance "Algérie verte" et des candidats du FLN.