Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), s'est dit déterminé à suivre "attentivement" la situation au Mali depuis que des affrontements y ont éclaté autour du 17 janvier et "décidera prochainement" s'il entame un examen préliminaire dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. "Le Bureau va continuer de surveiller si des crimes relevant de la compétence de la CPI sont commis sur le territoire malien par quelque partie que ce soit et décidera prochainement s'il y a lieu d'entamer un examen préliminaire de la situation", a déclaré le bureau du procureur dans un communiqué. Le Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes armés, a ratifié en 2000 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, donnant ainsi compétence à la CPI pour poursuivre les génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre qui y seraient commis. Le bureau du procureur Luis Moreno-Ocampo a "suivi attentivement" la situation au Mali depuis que des affrontements y ont éclaté autour du 17 janvier, souligne le communiqué. "Selon différentes sources, y compris des fonctionnaires de haut rang des Nations Unies, des crimes tels que des meurtres, des enlèvements, des viols et l'enrôlement d'enfants soldats, auraient été commis par différents groupes dans la partie nord du pays", poursuit le texte. Des officiers maliens avaient renversé le 22 mars le président malien Amadou Toumani Touré, ouvrant la voie à une progression-éclair de mouvement armés qui menaient depuis mi-janvier une offensive contre l'armée dans le Nord et qui ont pris des otages. Une dizaine d'examens préliminaires sont menés par le bureau du procureur notamment en Afghanistan, en Colombie, en Guinée et Georgie notamment. Ils doivent permettre de déterminer si toutes les conditions sont remplies pour l'ouverture d'une enquête de la CPI.