Le ministre des affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek, a appelé mardi à Alger la communauté internationale à soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le Sahara, a-t-il soutenu, étant la dernière colonie d'Afrique. "L'heure n'est plus à la colonisation de pays par la force mais le Maroc nage à contre courant", a affirmé le chef de la diplomatie sahraouie dans une intervention à la conférence sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", organisée à l'occasion du 57 anniversaire de la conférence de Bandung. M. Ould Salek a rappelé à cet égard que "les résolutions et recommandations des nations unies consacrent le droit à l'autodétermination". Lors de cette conférence abritée par le centre d'études stratégiques et sécuritaires à Alger le responsable sahraoui a indiqué que l'attachement du Sahara occidental à l'action diplomatique et sa participation à des négociations directes avec le Maroc sous les auspices des nations unies "ne signifie pas un renoncement définitif à l'action armée". Le choix par la conférence du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination en ce jour précis revêt une "signification particulière", a-t-il indiqué, soulignant que la conférence de Bandung s'inscrivait dans l'objectif de libération des peuples du joug colonial. Pour sa part, M. Saïd Ayachi, vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a relevé les différentes résolutions et recommandations qui insistent sur le droit des peuples à l'autodétermination, notamment la résolution 15-14 de l'assemblée générale de l'ONU. M. Ayachi a également cité certaines raisons qui ont empêché l'application de ces résolutions et à l'origine de l'échec des négociations, dont "les pressions exercées à l'ONU par certains pays, à l'instar de la France et l'Espagne". "L'occupation du Sahara occidental par le Maroc a engendré plusieurs problèmes et crises dont souffre le peuple sahraoui", a-t-il ajouté. Il a, dans ce contexte, cité "la violation des droits de l'Homme par l'occupation marocaine, en plus du pillage de ses ressources naturelles". Par ailleurs, M. Ayachi s'est interrogé sur la raison du blocus et du black out médiatique imposé à la question sahraouie par les médias internationaux et sa négligence délibérée.