Déjouer les plans de déstabilisation de l'Algérie, en se rendant massivement aux urnes le 10 mai prochain a été le principal thème développé jeudi par des chefs de partis politiques, au 12e jour de la campagne électorale. A partir de Sidi Bel-Abbès où il avait animé un rassemblement de campagne électorale, le secrétaire général du RND, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé que l'Algérie "est visée par des manúuvres tentant à ébranler la stabilité des pays disposant de ressources et de potentialités naturelles". Pour le SG du RN "les réalités vécues par certains pays qui ont connu +un printemps arabe+ montrent que la démocratie et le changement n'étaient que de simples slogans", estimant que pour ces cas, il fallait plutôt parler de "déluge arabe". "Si l'Occident se montre enclin à instaurer la démocratie dans les pays arabes, pourquoi ne veille-t-il pas sur sa mise en úuvre en Palestine et pourquoi n'aide-t-il pas dans ce même sens la Somalie", s'est-il interrogé. Pour M. Ahmed Ouyahia, la meilleure façon, pour les Algériens, de répondre à ces complots est "de se rendre en masse aux urnes", le 10 mai prochain pour "réaffirmer leur solidarité et leur détermination à faire face à ces manoeuvres". Le premier responsable du RND a fustigé, dans le même cadre, certains milieux qui "veulent mettre le feu aux poudres", en "manipulant les jeunes" comme ce fut le cas au début de l'année écoulée. Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a estimé lors d'un meeting à Tipasa que l'alternance politique était "la seule alternative" pour éviter de provoquer un séisme populaire. Plaidant pour l'instauration d'un régime parlementaire pour sortir le pays de la crise multiforme qu'il traverse", le président du FNA a estimé que le combat aujourd'hui est celui de la restitution du pouvoir au peuple en barrant la route devant toute tentative de fraude. Les chefs des partis composant l'Alliance de l'Algérie verte (MSP, EL-Islah et Enahda) se sont eux également déclarés favorables à l'instauration d'un régime parlementaire lors d'un meeting animé à Beni Saf, dans la wilaya de Témouchent. Le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani a estimé que le régime parlementaire était à même de "décongestionner" les pouvoirs concentrés actuellement, "d'équilibrer" les attributions de chacune des institutions et de "responsabiliser" tous les gouvernants à quelque niveau qu'ils soient. A Alger, le président du parti Jil Jadid (Nouvelle génération), M. Sofiane Djilali, a souligné, lors d'une rencontre de proximité à Douera (Ouest d'Alger), l'attachement de sa formation politique à la mise en place d'un climat des affaires favorable à l'épanouissement du secteur privé et à l'encouragement de l'investissement. Il est nécessaire, a-t-il dit, de protéger l'économie nationale en commençant par "renégocier" les accords d'association avec l'UE, qui portent, à son avis, "préjudice à la production locale". Selon lui, Jil Jadid dispose d'un programme électoral comprenant une série de solutions aux "problèmes qui entravent le développement des PME/PMI en Algérie et plombe la relance de la croissance par la productivité". Accompagné de militants et de candidats de son parti en lice pour la circonscription électorale d'Alger, M. Djilali s'est rendu dans une entreprise de fabrication de matériel médical (PROMEDDI) à Douéra où il s'est enquis des problèmes du propriétaire de cette PMI, qui a dû mettre au chômage neuf de ses employés.