Le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), Mustapha Boudina, a plaidé, jeudi à Sétif, pour la création d'un "front national uni", capable de construire une Algérie forte et de s'opposer à toute intervention étrangère dans les affaires du pays. Devant un public nombreux composé de militants et de sympathisants de son parti, en majorité des jeunes, réunis à la maison de la culture Houari-Boumediene, dans le cadre de la campagne pour les législatives du 10 mai, M. Boudina a souligné que la jeunesse algérienne était "capable aujourd'hui de participer à ce front uni et de prendre ses responsabilités pour construire son devenir". Un peuple qui a pu vaincre un colonialisme de peuplement est "tout aussi capable de construire un Etat démocratique et moderne", a encore affirmé M. Boudina, considérant qu'"il est temps de remettre le flambeau à la jeunesse". Le président du MCL s'est également prononcé pour "un changement pacifique, sans violence et sans haine", ajoutant qu'il faut "faire du la sélection par les urnes une protection sûre contre tout risque de retour à la violence". Le même orateur a mis en garde les citoyens contre les appels au "changement" qui ne font, en réalité, que "substituer aux anciens gestionnaires de nouvelles personnes appliquant la même politique", a-t-il dit. M. Boudina devait également fustiger les auteurs de "promesses mensongères", ceux-là mêmes qui, selon ses termes, "briguent les voix des électeurs et qui disparaissent dans la nature une fois les résultats connus".