L'exposition "mémoire et identité", abritée par le musée national "Ahmed Zabana" d'Oran, plonge le public dans un voyage aux tréfonds du patrimoine culturel et historique de cette ville riche en événements et hauts faits des résistances à l'occupant et de la guerre de libération nationale. Organisée depuis une semaine dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, cette exposition met en exergue, à travers des affiches et des textes, les résistances et les grandes batailles et les personnalités algériennes qui les ont menées contre les expéditions romaines tels que Jugurtha, Juba 2 et Syphax. Des armes tels que des poignards, des épées, des fusils datant de la fin du 15ème siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle sont également exposés. Ces derniers remontent tous à l'ère de la présence ottomane à Oran. A travers des affiches et des collections muséales, les visiteurs plongent dans l'histoire des célèbres résistances populaires à la colonisation française dont celles des Touareg, cheikh Bouamama, Zaatcha, El Mokrani et l'Emir Abdelkader. Cette exposition, qui s'étale jusqu'au 18 mai prochain, est une occasion de découvrir les armes de l'époque des résistances populaires en Algérie, dont l'épée du fondateur de l'Etat algérien moderne, les épées de la région de Flitas, située entre les villes de Dellys et Azeffoun, qui fut célèbre pour la fabrication de ce type d'arme ainsi que des poignards de Béni-Ounif (Béchar). Un large espace a été consacré pour la période de la glorieuse guerre de libération incluant divers types d'armes utilisées par les moudjahidine ainsi que des vêtements des soldats de l'Armée de libération nationale. Cette exposition, qui attire des élèves d'Oran et des wilayas avoisinantes, comporte des affiches autour des manifestations du 11 décembre 1960, les accords d'Evian, une carte de la wilaya V historique, des opérations de Fidai, une copie d'une lettre du premier martyr de la guillotine, Ahmed Zabana, et les plus célèbres batailles qui ont eu lieu dans la région d'Oran dont celle de "Ghoualem" et l'attaque contre la poste. Le visiteur découvre un ensemble de livres qui relatent les hauts faits de la Révolution algérienne et ses artisans martyrs, ainsi que des toiles peintes par des artistes tels que Hireche Chaabane, Kour Noureddine et Khelfaoui traitant de la guerre de libération nationale et décrivant l'atrocité des crimes perpétrés par le colonisateur français.