La lutte contre le terrorisme et l'insécurité en Afrique est tributaire d'une approche "holistique à long terme", a souligné lundi un haut responsable au Département d'Etat. "Face aux menaces terroristes et à l'insécurité en Afrique, les solutions militaires sont importantes dans certains cas, mais peuvent s'avérer contre-productives si elles ne prennent pas en compte d'autres mesures", a dit Don Yamamoto, principal sous-secrétaire US, chargé des Affaires africaines, dans une audition devant la chambre des représentants. "Nous devons de ce fait envisager de traiter le large éventail de facteurs économiques, politiques et sociaux qui alimentent les conflits et l'insécurité et adopter une approche globale, holistique et à long terme", a estimé Yamamoto. Selon lui, la situation au Mali représente, à titre d'exemple, un "microcosme de problèmes complexes auxquels fait face l'Afrique" et traduit la nécessité de répondre aux préoccupations de sécurité dans un contexte plus large. "Ces défis ne peuvent être abordés de manière isolée, mais comme des questions interdépendantes", a-t-il souligné, notant par ailleurs que l'extrémisme, représenté par Al Qaida , Al Shabab en Somalie et Boko Haram au Nigeria "est un cancer fatal qui tire parti des frontières poreuses, capitalise sur la souffrance humaine et se nourrit des environnements non-démocratiques".