ouest de la France)- Pas moins de 17 partis politiques et des indépendants sont en lice pour les législatives du 10 mai à Bordeaux (sud-ouest de la France), alors que la campagne électorale pour ce rendez-vous a été "correcte mais peu perceptible" et emprunte de "timidité", de l'avis du consul d'Algérie sur place, M. Mohamed Alem. Les électeurs auront une panoplie de choix, de leur futurs représentants, parmi les listes de candidatures de partis politiques et des indépendants, mais des "raisons simples" expliquent le caractère "timide" de la campagne électorale à Bordeaux qui se résument d'abord par "le nombre d'électeurs moins important que celui des autres grandes villes ou sont concentrés les ressortissants algériens", a expliqué le consul à l'APS. Les listes des candidatures pourraient être l'autre raison qui expliquerait le "manque d'emballement de nos concitoyens" établis à Bordeaux, puisque un seul représentant des partis en lice est issu de la région Bordelaise, à savoir celui du parti El Karama, ce qui semble avoir influé sur la campagne, en témoigne leur "nombre réduit" dans les meetings, a-t-il dit. Le consul a néanmoins relevé que les "règles du jeu électoral" avaient été respectées et qu'aucun dépassement n'avait été enregistré lors de la campagne électorale dans les espaces réservés aux activités des candidats. Les partis en lice à Bordeaux sont le Mouvement national pour la nature et le développement,(MNND), le Rassemblement national démocratique (RND), l'Union des Forces Démocratiques et Sociales (El Ittihad), le Parti Républicain Progressiste(PRP), le Mouvement des Citoyens Libres (MCL), El Adala et Jil Jadid. L'Alliance de Algérie verte (AAV), le parti du Renouveau algérien (PRA), le Front des Forces Socialistes (FFS), El Karama, le Front El Moustakbal, Le Front National Algérien (FNA), Mouvement El Infitaf, le Front de Libération National (FLN) et le Mouvement de la jeunesse et la démocratie sont également en lice dans cette région du sud ouest de la France. Bordeaux compte aussi une liste indépendante dénommée "Espoir et solidarité des algériens de France". Les listes électorales sont les mêmes pour toute les villes de la Zone 2 France. Les listes des candidats aux législatives de la communauté nationale établie à l'étranger porteront la même identification que celle au niveau national, rappelle-t-on. Le consulat de Bordeaux a déjà reçu environ 360 000 bulletins de vote qu'il mettra à la disposition des électeurs dans Cinq départements et au siège de la représentation diplomatique. Parallèlement à la campagne électorale timidement animée par les candidats, le consulat a mené des "actions de sensibilisation, mettant l'accent sur les modalités du scrutin et son importance", à l'adresse des Algériens de cette région, restant attachés à leur mère patrie. Ces actions ont eu lieu dans les cinq départements où seront domiciliés les bureaux de vote délocalisés de la région de Bordeaux. Il s'agit des villes les plus importantes de la circonscription, chefs lieu de départements, à savoir, La Charente, La Charente Maritime, Les Pyrénées Atlantiques, La Haute Vienne et Lot et Garonne. En plus de contacts directs dans les lieux fréquentés par les membres de la communauté nationale, tels les marchés, ainsi que les rencontres avec certaines familles influentes, les services consulaires en distribué 19 000 dépliants contenant des informations relatives aux modalités du déroulement du scrutin. La représentation diplomatique de Bordeaux a également opté pour les moyens technologiques de communication pour toucher le maximum de ressortissants, à savoir les SMS, l'internet, sans pour autant négliger la communication de masse ainsi que l'affichage dans les lieux fréquentés par les Algériens. Certains médias locaux, journaux et chaînes de radio des cinq grands départements cités ont transmis des messages de sensibilisation à travers des interviews accordées à ces médias. A cet égard, le consul a salué l'implication du mouvement associatif bordelais qui a "démontré son sens de responsabilité et sa conscience" quant à l'importance de l'enjeu du prochain scrutin pour le pays, a-t-il dit. Au passage, le consul a relevé que le mouvement associatif algérien à Bordeaux est "en phase de restructuration" et qu'il pourrait être "représentatif, coordinateur et porteur de la voix de la communauté auprès des instances concernées". Lors de cette campagne de sensibilisation, les ressortissants algériens, ont exposé leurs préoccupations, selon le consul, tels que les "prix onéreux" des billets d'avion notamment ceux d'Air Algérie et maritimes de la CNAN, mais aussi ce qu'il a appelé le "commerce des morts" (rapatriement des corps). M. Alem a fait savoir que les ressortissants l'ont interpellé sur le bilan des deux élus de l'ancien mandat parlementaire de la région sud de la France, et ont également revendiqué un espace culturel algérien au niveau du consulat. En outre, M. Alem a affirmé que tous les moyens étaient réunis pour le bon déroulement du scrutin et que le consulat veillera à mettre à la disposition des ressortissants toutes les facilités possibles. Pas moins de 19 081 Algériens établis à Bordeaux et inscrits sur le fichier électoral du consulat sont attendus pour élire le représentant de la Zone 2 sud France, mardi prochain au niveau de 5 bureaux de vote délocalisés et un sixième au siège même du consulat algérien à Bordeaux.