Des enseignants universitaires ont souligné, mardi à Alger, l'importance de la mission du prochain parlement qui sera issu des législatives du 10 mai qui consiste à "réviser de la Constitution" afin de "permettre l'avènement de la deuxième République". Dans son intervention lors d'une conférence organisée par le Centre des études stratégiques et sécuritaires sur "le rôle du parlement dans l'architecture constitutionnelle", Mohand Berkouk, a indiqué que la principale mission dont sera investi le prochain parlement consiste en "la révision de la constitution" pour permettre l'avènement de la deuxième République et passer de la légitimité révolutionnaire à la légitimité constitutionnelle. Il sera également chargé d'"élaborer les prochains amendements à introduire à la Constitution", a-t-il précisé relevant que la révision de la Constitution était tributaire de la nature de la commission qui sera chargée de l'élaboration de la première mouture et de la définition des grands axes de la deuxième République basée sur la légitimité constitutionnelle. De son coté, Mohamed Faden (ancien membre du Conseil constitutionnel) a indiqué que l'amendement de la Constitution permettrait d'opérer des changements profonds au niveau du système de gouvernance à même de consacrer le principe de séparation des pouvoirs. Said Mokaddem, enseignant en Droit, a indiqué pour sa part que les objectifs escomptés de la révision constitutionnelle consistaient en l'"adaptation du contenu de la Constitution avec les nouvelles exigences des citoyens". Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait annoncé, le 15 avril dans un discours à la nation, une série de mesures concernant l'amendement de la constitution dont la création d'une commission constitutionnelle, à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel. Il avait également indiqué que la commission en question devrait lui faire des propositions dont il s'assurerait de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire.