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Belkhadem réitère son soutien à la révision constitutionnelle et au troisième mandat présidentiel à l'occasion d'une soirée organisée par la kasma FLN d'El Harrach
Photo : S. Zoheir Par Faouzia Ababsa Après une assez longue absence, du moins depuis son éviction du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a fait une courte sortie publique mardi soir dernier. En effet, c'est sous son patronage et/ou parrainage que le secrétaire général de l'instance exécutive de l'ex-parti unique de la kasma d'El Harrach a organisé «une soirée ramadhanesque» à laquelle a été convié le premier responsable du parti. Ce fut aussi l'occasion pour lui de lâcher quelques courtes déclarations, notamment à propos de la révision de la Constitution pour laquelle il a réitéré son soutien. Et pour cause, le FLN a été le premier parti politique à en revendiquer l'amendement, allant jusqu'à –à l'époque où il avait mis sur place un certain nombre de commissions spécialisées- proposer une mouture de cette révision. Avec en prime l'amendement du fatidique article 74 supprimant la limitation du mandat présidentiel. Le document a même été remis au président de la République qui, pour le moment, ne s'est pas prononcé. Aussi, la réaffirmation du soutien du FLN à la révision de la Constitution n'est point une nouvelle donne politique. Pas plus que celle consistant à appeler le président de la République à briguer un troisième mandat. «Et peut-être plus», nous avait-il un jour déclaré à l'occasion d'une conférence de presse qu'il animait au siège du parti. Interrogé par la presse quant à la démarche qui sera adoptée pour faire entériner la révision constitutionnelle, Abdelaziz Belkhadem a indiqué que, si l'amendement «devait toucher au fond, c'est-à-dire l'équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, elle passerait nécessairement par voie référendaire. En revanche, s'il ne s'agit que de certains articles, ce serait au Parlement de se prononcer». En étant aussi affirmatif sur la procédure, le futur président de l'Alliance présidentielle, le temps d'un trimestre, s'est basé sur deux articles de la Constitution de 1996 amendée, en l'occurrence le 176 et le 178. Le premier dispose que «lorsque de l'avis motivé du Conseil constitutionnel, un projet de révision constitutionnelle ne porte aucunement atteinte aux principes généraux régissant la société algérienne, aux droits et libertés de l'Homme et du citoyen, ni n'affecte d'aucune manière les équilibres fondamentaux des pouvoirs et des institutions, le président de la République peut directement promulguer la loi portant révision constitutionnelle sans la soumettre à référendum populaire si elle a obtenu les trois-quarts des voix des membres des deux chambres du Parlement». Tandis que le second émet des conditions draconiennes à réunir pour toute révision constitutionnelle : «Toute révision constitutionnelle ne peut porter atteinte au caractère républicain de l'Etat, à l'ordre démocratique, basé sur le multipartisme, à l'islam en tant que religion de l'Etat, à l'arabe comme langue nationale et officielle, aux libertés fondamentales, aux droits de l'Homme et du citoyen, à l'intégrité et à l'unité du territoire national.» Le secrétaire général du FLN a, par ailleurs, profité de la soirée qui l'a regroupé aux militants d'El Harrach pour lancer des messages clairs, notamment relatifs à la restructuration du parti en prévision de la tenue du conseil national et du congrès extraordinaire. Surtout que, de l'autre côté, les militants évincés des structures du parti, sans pour autant en être exclus, ne chôment pas et préparent eux aussi les prochaines assises.