Le mouvement des pays non-alignés a condamné les pratiques répressives israéliennes à l'encontre des détenus palestiniens, exprimant sa profonde préoccupation à l'égard de la détérioration de leurs conditions carcérales. Le mouvement a condamné, dans un projet de déclaration sur les détenus politiques en Palestine approuvé par les hauts responsables mardi à Charm el Cheikh, en attendant de le soumettre ce jour aux ministres des affaires étrangères, l'emprisonnement de centaines de civils palestiniens par l'occupant israélien dont pas moins de 300 enfants, des femmes et 26 membres du Conseil législatif palestinien. Le mouvement a fait part de sa solidarité avec les prisonniers en grève de la faim pour contester leur détention administrative illégale par les autorités israéliennes et protester contre les mesures inhumaines et la violation des droits de l'homme. Les pays non alignés se sont dits profondément préoccupés par l'état de santé de nombreux Palestiniens en détention administrative qui ont entamé une grève de la faim depuis deux mois. Ils ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour remédier à la situation tragique que vivent ces détenus. D'autre part, le mouvement a souligné que les pratiques israéliennes à l'égard des détenus palestiniens étaient pour certains cas assimilables à des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité et relevaient de ce fait de la compétence du tribunal pénal international (TPI). Les pays non-alignés ont appelé, par ailleurs, à une réunion des parties signataires de la 4e Convention de Genève en tant que premier pas pour faire face à la situation grave dont souffrent les prisonniers palestiniens. Ils demandent également l'intervention du secrétaire général des Nations unies, du conseil de sécurité et du conseil des droits de l'homme, réitérant leur soutien à la proposition du ministre des affaires étrangères palestinien relative à une décision de l'Assemblée générale pour obtenir un avis du TPI sur la situation des détenus.