Près de 21 millions d'électeurs sont attendus jeudi dans les bureaux de vote à travers le territoire national pour élire leurs représentants à la future Assemblée populaire nationale (APN) pour un mandat de cinq ans. Le scrutin débute à 8h00 dans l'ensemble des bureaux de vote fixes au nombre de 48.327 et prend fin le même jour à 19h00. Ainsi, pour ce scrutin, les 20.673.878 électeurs en Algérie rejoindront leurs compatriotes à l'étranger pour choisir les 462 députés parmi un total de 24.916 candidats répartis sur 2.038 listes représentant 44 partis politiques, 186 listes indépendantes et une alliance politique. Les électeurs issus de la communauté nationale à l'étranger, dont le nombre s'élève à 990.470, votent depuis samedi dernier dans les différentes circonscriptions électorales, à l'exception de la France où le vote a commencé le 8 mai à travers quatre zones géographiques pour choisir leurs huit représentants à l'APN. Les électeurs des zones reculées du pays ont également commencé à s'exprimer depuis mardi dernier à travers les 219 bureaux de vote itinérants. Au cours de la campagne électorale qui a duré 21 jours, soit du 15 avril au 5 mai, les leaders de partis et les candidats en course ont animé des meetings et des rencontres de proximité dans les 48 wilayas du pays qui ont drainé plusieurs milliers de sympathisants et militants. Dans leurs meetings, sorties de proximité et interventions radiotélévisées, les candidats ont tous appelé les électeurs à se rendre "massivement" aux urnes, et expliqué leurs programmes respectifs. L'entrée en vigueur de nouvelles dispositions, comme la baisse de l'âge légal des candidats et l'élargissement du champ de la participation de la femme à la vie politique, ont permis à 7.700 femmes de présenter leur candidature, soit 30% de la totalité des candidatures enregistrées. Les pouvoirs publics en charge de l'organisation des opérations électorales ont réuni toutes les conditions humaines et matérielles pour le bon déroulement du scrutin à tous les niveaux, selon des partis politiques. En prévision de cette échéance électorale, des mécanismes devant garantir le bon déroulement du scrutin ont été mis en place, à l'instar de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL), composée de magistrats et présidée par M. Slimane Boudi. La Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL), présidée par M. Mohamed Seddiki, avec ses démembrements locaux, où sont représentés tous les partis politiques et les candidats indépendants, veille également au grain pour faire de ce rendez-vous, un exemple de transparence et de régularité. Dans ce sens, des instructions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ont été adressées aux instances chargées de l'organisation des législatives insistant sur la nécessité de réunir toutes les garanties pour la réussite de ce rendez-vous électoral. Ce scrutin sera suivi par plus de 500 observateurs internationaux, dont 164 observateurs de l'Union européenne (UE), 174 de l'Union africaine (UA), 132 de la Ligue arabe, 7 de l'ONU et 18 de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), en plus de 8 observateurs des ONG Carter et NDI. Tous les moyens et supports nécessaires ont été mis à la disposition de ces observateurs pour leur faciliter l'accomplissement de leur mission et l'exécution de leur plan de travail. Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur et des collectivités avait annoncé mardi avoir pris des mesures en matière de circulation, des transports et d'organisation des manifestations sportives ou culturelles et des marchés hebdomadaires entre les 9 et 11 mai 2012 afin d'assurer un "bon déroulement" des élections législatives. Au plan de l'encadrement, 404.167 agents administratifs ont été mobilisés pour la circonstance afin d'assurer le bon déroulement de toutes les opérations de vote, dans toutes leurs phases. En outre, 20.000 représentants de l'appareil judiciaire ont été mobilisés pour superviser, dans les meilleures conditions, l'opération électorale. D'autre part, plus de 230 journalistes étrangers, dont 197 représentent des médias audiovisuels, ont été accrédités pour la couverture de cet évènement, outre les 500 journalistes de la presse nationale. Pour faciliter le travail des représentants des médias, des salles de rédaction équipées de téléphones, de fax ainsi que des ordinateurs avec une connection à internet sont disponibles au niveau du Centre international de presse (CIP) à Alger. La presse audiovisuelle aura également son propre espace pour les besoins "des directs" à partir de l'hôtel El-Aurassi. Le CIP est également doté de 15 écrans géants pour la transmission simultanée des taux de participation et des résultats qui seront annoncés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le parlement issu de cette élection aura la lourde tâche et surtout la responsabilité de la révision de la Constitution, en adéquation avec les mutations que connaît le pays, la progression des réformes politiques et les exigences du développement économique et social.