Les missions d'observateurs internationaux, chargées de suivre les élections législatives du 10 mai, se sont félicitées de la "transparence" et "la crédibilité" ayant marqué cette échéance électorale dont le parti du Front de libération nationale (FLN) est sorti vainqueur avec 220 sièges parmi les 462 composant la prochaine Assemblée populaire nationale (APN). Les chefs des missions d'observateurs internationaux ont été unanimes à dire que le scrutin législatif était "libre", "démocratique", "transparent" et "crédible" et marqué par une "bonne organisation". M. José Ignacio Salafranca, chef de la mission électorale de l'Union européenne (UE), forte de 140 observateurs, s'est félicité "des bonnes conditions" ayant marqué le déroulement de l'opération électorale. La mission de l'UE a relevé des initiatives visant à "renforcer la transparence du processus électoral" dans le cadre des réformes politiques, appelant à "approfondir" ces initiatives afin de raffermir la confiance chez le citoyen. Par ailleurs, la mission de l'UE a salué "la bonne organisation" du scrutin qui s'est déroulé dans un climat serein, souhaitant, toutefois, que "d'autres mesures de transparence soient prises". Contrairement aux autres missions d'observation, la mission d'observateurs de l'UE séjournera jusqu'au mois de juin en Algérie, et ce, en application de la méthode de surveillance des élections par l'UE qui prévoit un déploiement d'observateurs avant, pendant et après les scrutins. Pour sa part, le chef de la mission des observateurs de l'Union Africaine (UA), M. Joaquim Alberto Chissano, ancien président du Mozambique, a déclaré que les élections législatives se sont généralement déroulées dans "le calme et la sérénité". La mission de l'UA, qui a émis des remarques quant au déroulement de l'opération électorale, a souligné que le scrutin était libre et régulier grâce notamment aux moyens mis en place dans les bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national. Parmi les missions d'observation venues suivre les élections législatives, la mission de l'UA, forte de 200 observateurs, regroupe le plus grand nombre d'observateurs. Cette mission regroupe des membres du parlement panafricain et des parlements nationaux africains ainsi que des ambassadeurs africains auprès de l'Union africaine (UA) et des responsables d'instances électorales. La mission des observateurs de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a salué par la voix de son président, M. Habib Kaabchi "le climat démocratique" qui a marqué les législatives qui se sont déroulées, a-t-il dit, dans le respect de la réglementation en vigueur. Les observateurs de cette mission ont soumis quelques observations concernant le déroulement du processus électoral, précisant que "toutes les mesures juridiques ont été prises dans les bureaux de vote visités et que tous les moyens nécessaires ont été réunis pour assurer le succès de l'opération électorale". La mission estime que la présence des membres de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL) dans les bureaux de vote a permis d'appliquer la loi et que la présence discrète d'agents de sécurité est une chose positive, car cela écartait toute influence sur l'électorat. La mission de l'OCI n'a relevé aucun dépassement ni violation de la loi durant le processus électoral qui s'est déroulé en présence d'observateurs internationaux et de représentants de partis dans la transparence conformément à la loi organique portant régime électoral. La mission d l'OCI présentera, elle aussi, son rapport sur le déroulement des législatives et soumettra des propositions sur cette opération aux autorités algériennes. L'OCI a envoyé une délégation composée de 20 observateurs (diplomates et parlementaires) pour suivre le déroulement du processus électoral. De son coté, le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe, M. Wadjih Hanafi a souligné que les élections législatives n'avaient pas enregistré de dépassements majeurs à même d'influer sur le bon déroulement du scrutin, saluant les conditions ayant présidé à un scrutin libre et transparent où le peuple algérien a exprimé son choix sans contrainte aucune. Ces élections se sont déroulées dans un climat de libre compétitivité loin de toute tentative d'influer sur la volonté des électeurs, a ajouté M. Hanafi, précisant que l'Administration algérienne avait réuni toutes les conditions à même de permettre le déroulement du processus électoral dans un climat empreint de liberté et de Justice. Le Chef de la mission de la Ligue arabe, forte de 132 membres, a également affirmé que le processus électoral était conforme à la loi organique algérienne portant régime électoral et aux normes et standards internationaux en vigueur. M. Hanafi a relevé notamment la lenteur de l'opération de vote dans certains bureaux de vote, le manque de moyens logistiques, le manque d'expérience de certains membres et une certaine désorganisation qui n'a pas eu d'incidence sur le bon déroulement du scrutin. Dans un communiqué publié samedi au nom du Secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil Al-arabi, la Ligue arabe a félicité le gouvernement et le peuple algériens pour cette "avancée importante dans le processus des réformes qui répondent aux attentes du peuple algérien". La mission des observateurs arabes soumettra son rapport final sur les élections législatives en Algérie au Secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil Al-Arabi, a indiqué le communiqué, précisant que ce rapport portera sur les constats, les aspects positifs et négatifs du scrutin et les recommandations visant à parer les lacunes lors des prochains rendez-vous électoraux et garantir une participation plus importante du peuple algérien.