Le nouveau gouvernement palestinien dirigé par Salam Fayyadh s'est félicité mardi du récent accord de réconciliation signé au Caire entre le mouvement Hamas et le parti Fatah, et réaffirmé son intention de préparer des élections municipales. Le gouvernement a "salué le récent accord au Caire sur la réconciliation nationale, y compris la formation d'un gouvernement dirigé par le président Mahmoud Abbas et l'organisation d'élections présidentielle et législatives", selon un communiqué officiel publié à l'issue du Conseil des ministres hebdomadaire. Il "considère l'accord du Caire comme un prélude à l'organisation d'élections locales dans une atmosphère de consensus, garantissant leur tenue dans l'ensemble de la patrie", selon le texte. En vertu de l'accord de réconciliation signé le 27 avril 2011 entre le Fatah et le Hamas, qui administrent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Ghaza, leurs deux gouvernements rivaux devaient céder la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d'organiser des élections générales dans un délai d'un an. Mahmoud Abbas a tiré acte de l'enlisement de la réconciliation en nommant le 16 mai un nouveau gouvernement Fayyadh, qui a entrepris la convocation d'élections municipales dans la seule Cisjordanie, au moins dans un premier temps, des décisions critiquées par le mouvement Hamas. Le Fatah et le Hamas ont conclu dimanche un nouvel accord sous médiation égyptienne au Caire prévoyant que commencent simultanément le 27 mai les consultations pour la formation du gouvernement d'indépendants et les travaux de la Commission électorale centrale (CEC) pour mettre à jour ses registres dans la bande de Ghaza. Cet exécutif transitoire dirigé par M. Abbas disposera d'un mandat de six mois maximum, au terme duquel, si les élections n'ont pas pu se tenir, les deux mouvements se réuniront pour discuter de la formation d'un nouveau gouvernement, avec à sa tête une personnalité indépendante, selon les signataires.