Le président Barack Obama a défendu mercredi son bilan en matière de politique étrangère, fustigeant ses détracteurs républicains qui l'accusent d'avoir terni le prestige international des Etats-Unis. A moins de six mois des élections présidentielles, le président a consacré une grande partie d'un discours prononcé dans une école militaire à Colorado Springs, pour affirmer que l'influence américaine n'a pas diminué comme le suggère son adversaire républicain Mitt Romney. Selon le président sortant, "les Etats-Unis sont encore le leader mondial.De l'Europe à l'Asie, nos alliances sont plus fortes que jamais". Le chef de la Maison-Blanche a rappelé qu'il avait mis fin à la présence militaire américaine en Irak, commencé le retrait militaire déployé en Afghanistan et supervisé le raid qui a coûté la vie à Oussama ben Laden. Ces trois opérations sont vantées par le président américain comme les pièces maîtresses de ses réalisations en politique étrangère. Cette intervention d'Obama intervient deux jours après qu'il eut présidé un sommet de l'OTAN à Chicago, durant lequel cette organisation s'est engagée résolument pour le retrait d'ici à la fin 2014 de quelque 130.000 soldats toujours déployés en Afghanistan, tout en affirmant sa détermination à soutenir ce pays sur le long terme à empêcher le retour des talibans. "Pendant une décennie, nous avons souffert sous les nuages noirs de la guerre. A présent, nous pouvons voir un nouveau jour se lever à l'horizon. La fin de ces conflits va façonner votre service et renforcer notre armée", a-t-il assuré aux militaires diplômés de l'école Colorado Springs. A maintes reprises, Mitt Romney, son futur adversaire pour la présidentielle du 6 novembre, a jugé le retrait d'Irak prématuré et a accusé son adversaire démocrate de ne pas agir de manière décisive pour mettre fin au régime du président syrien Bachar al-Assad. Par ailleurs, le président sortant a contesté avec force toute idée de déclin des Etats-Unis sur la scène internationale : "Commençons par écarter la notion éculée selon laquelle notre influence a diminué. Nous avons déjà entendu cela", a-t-il rappelé, promettant d'ouvrir la voie à ''une nouvelle ère de leadership américain''. Il a ainsi lancé que les Etats-Unis ''sont plus forts, plus sûrs et plus respectés dans le monde''. "Ne pariez jamais contre les Etats-Unis qui ont été et seront toujours le seul pays indispensable dans les affaires mondiales. C'est l'une des nombreuses raisons grâce auxquelles l'Amérique est exceptionnelle", a-t-il renchéri. Il a souligné, toutefois, que les Etats-Unis faisaient encore face à ''des menaces très graves'' en citant celle de l'organisation terroriste Al-Qaïda, de la piraterie maritime et des cyberattaques. Mitt Romney, qui progresse dans les intentions de vote, se trouve pratiquement au coude à coude avec Barack Obama. En matière économique, 52% des Américains approuvent la gestion d'Obama tandis que 43% le désapprouvent, selon une enquête conjointe Wall Street Journal-NBC. Aussi, 48% considèrent que les Etats-Unis se trouvent dans une phase de déclin à long terme, contre 45% qui pensent qu'il s'agit d'une mauvaise conjoncture à court terme. Interrogés sur leurs intentions de vote, les Américains sondés par WSJ-NBC accordent l'avantage à M. Obama à hauteur de 47% contre 43% à son adversaire Mitt Romney.