L'importance du dépistage préventif du diabète notamment chez les personnes à risque a été mise en exergue mercredi à Souk Ahras, au cours des 5èmes Journées régionales sur les cardiopathies et le diabète. A l'ouverture de cette rencontre scientifique de deux jours, organisée par le "Cercle médical de Souk Ahras", le Dr. Mohamed Laïfa, de Souk Ahras, a souligné que le chiffre de trois millions de diabétiques en Algérie avancé par l'Association algérienne des diabétiques est "particulièrement inquiétant". Intitulant sa communication "Réalité et solutions pour le diabète et l'hypertension", l'intervenant a souligné que la majorité de ces malades ignore leur maladie qui ne se manifeste pas par des signes "visibles" pendant le premier stade de son évolution appelé "gestationnel". Estimant que les traitements au moyen de plantes, très prisés en Algérie même s'ils ne représentent qu'un "complément", ne peuvent remplacer la médecine moderne, le conférencier a plaidé pour la "révision" du modèle alimentaire algérien basé sur une large consommation de pâtes, afin de réduire la prévalence du diabète, tout en minimisant la facture d'importation de céréales. Le même praticien a estimé que l'hypertension qui touche 32% de la population nationale constitue la "première maladie chronique en Algérie", engendrant une lourde facture pour le système sanitaire national. Le Dr. Abdelatif Ferdassi, cardiologue, a porté l'accent sur l'actualisation permanente des connaissances des professionnels de la santé pour mieux prendre en charge les diverses maladies, notamment celles à forte prévalence. La rencontre a regroupé, outre les autorités locales et les cadres du secteur de la santé, quelque 400 praticiens venus des wilayas de Khenchela, d'Annaba, de Constantine, de Skikda, d'El Tarf et de Guelma. La deuxième journée de cette rencontre sera consacrée, jeudi, au diabète chez l'enfant et la femme enceinte ainsi qu'à l'hypertension artérielles et les maladies du coeur.