L'ex-directeur général de Biotic (filière de Saidal), Zaouani Rachid, a rejeté jeudi devant la Cour d'appel d'Alger toutes les accusations qui lui sont imputées, à savoir dilapidation de deniers publics et trafic d'influence. Durant l'audition de l'accusé Zaouani par le juge Hallali Tayeb qui a duré plus de cinq heure, l'accusé a assuré que le contrat de façonnage qui liait Biotic, filière de Saidal à l'entreprise privée Solupham était conforme à la loi. "Je n'ai rien à me reprocher", a-t-il affirmé. Le juge Hallali Tayeb a noté que la marque commerciale de "dent fluor" ainsi que la matière première du médicament objets du façonnage sont les propriétés de Saidal et non celles de Solupham. "Dans un contrat de façonnage, c'est solupham qui doit apporter la matière première et non Saidal", a expliqué le juge ajoutant que la marque du produit a été déposée au nom de Solupham et non de Saidal. Les avocats ont fait état, pour leur part, de "la nullité des procédures de poursuite", arguant que Biotic avait déjà intenté une action "commerciale" contre Solupham pour le même objet et que, "conformément à l'article 5 du code de procédures pénales, Biotic ne peut intenter une action pénale contre solupham pour le même objet". La défense a aussi relevé la "prescription" des faits de l'affaire qui ont eu lieu en 2004, conformément au code de procédure pénale. Le procureur général près de la Cour d'appel a fait observer pour le premier moyen concernant le tribunal commercial et pénal que les deux actions n'avaient pas le même objet. Pour ce qui est de la prescription des faits, le procureur général a indiqué que les faits de cette affaire se sont poursuivis au-delà de 2006 ce qui nécessite, a-t-il dit, l'application de la loi relative à la lutte contre la corruption. Le procès en appel de l'affaire de dilapidation de deniers publics et trafic d'influence dans laquelle ont été condamnés en première instance les ex directeurs généraux de Biotic, Zaouani Rachid, et de Solupham, Benmachiche Faouzi, a débuté jeudi matin devant la Cour d'Alger. Treize autres cadres du groupe Saidal, Biotic et Solupham sont accusés dans cette même affaire. Le tribunal de première instance de Sidi M'Hamed (Alger) avait condamné le 7 mars 2012 Zaouani Rachid et Benmachiche Faouzi à sept (7) années de prison ferme et à un (1) million DA d'amende chacun. Six autres inculpés, à savoir Hocine Mokhtari, Zoubir Smail, Chaoui Abdelaziz, Snina Lakhdar, Smadji Louanes et Aoun Ali (ancien PDG du groupe Saidal), ont été condamnés, quant à eux, à des peines allant de dix-huit (18) mois à cinq (5) années de prison ferme.